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Actu-Environnement

Publication d'un nouveau rapport sur l' Environnement en Arctique.

L'arctique fait face à des changements drastiques si des mesures politiques ne sont pas prises par l'Union européenne selon le nouveau rapport, « Environnement arctique : perspectives européennes », publié conjointement par le PNUE et l'AEE.

Selon le nouveau rapport, « Environnement arctique : perspectives européennes », publié conjointement par le PNUE et l'AEE, l'environnement et les populations autochtones de l'Arctique sont de plus en plus menacés par l'activité industrielle, et la région risque de changer sévèrement si les décideurs de l'Union Européenne et d'autres régions ne relèvent pas sérieusement les problèmes identifiés.

Ce rapport s'inquiète que l'Arctique soit confronté à :

- Diverses menaces nées du développement non-durable comme la fragmentation des habitats sauvages, la surexploitation des stocks de poissons de la région ou l'utilisation non durable des autres ressources naturelles de la région (forêts).
- Des polluants, dont certains réputés pour leur caractère cancérigène, sont présents dans certaines espèces clefs de l'Arctique, ce qui suscite en retour de graves inquiétudes pour la santé humaine.
- Des changements climatiques avec pour conséquence une disparition ou une menace d'espèces uniques de plantes ou d'animaux.


Klaus Toepfer, directeur exécutif du PNUE déclare que : '' les effets conjugués des niveaux élevés de produits chimiques toxiques chez les populations inuit locales, de la fonte du permafrost et du recul des glaciers sur toute cette région, font de l'Arctique une sorte de système d'alerte environnementale pour le monde entier''.
''Il existe heureusement des mesures pour s'attaquer à ces problèmes. Le 17 mai prochain, la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants va devenir juridiquement contraignante. Cet accord juridique international engage les gouvernements à mettre un terme à la production et à la dispersion de douze polluants hautement toxiques surnommés « The dirty dozen ».
En outre, le Protocole de Kyoto peut entrer en vigueur et permettre la mise en place de mesures complémentaires pour combattre les changements climatiques si la Fédération de Russie y adhère.''


Le directeur du PNUE précise que '' les décideurs de l'Europe entière doivent clairement admettre que l'adoption de telles mesures ne va pas se traduire seulement pour leurs pays par des avantages écologiques et sociaux, mais également par des retombées économiques évidentes pour leurs pays.''

Klaus Toepfer ajoute, en ce qui concerne le changement climatique que ''la mise en œuvre de politiques en faveur des énergies renouvelables et autres actions permettant de réduire l'énorme charge financière que représentent les inondations et autres désastres météorologiques va donner naissance à des économies plus fortes et plus saines. Loin d'exercer un impact économique négatif, le Protocole de Kyoto peut aider à stimuler des économies saines qui profiteront aussi bien à l'Arctique qu'à l'Europe.''

Le Professeur Jacqueline McGlade, Directeur exécutif de l'AEE, déclare que '' les gouvernements, les législateurs, les populations autochtones ainsi que le secteur privé doivent œuvrer de concert pour gérer les ressources naturelles de l'Arctique et les utiliser de façon responsable et équitable. Ces mesures et beaucoup d'autres ne se concrétiseront pas sans un engagement véritable à tous les niveaux, mais le fait que l'Europe soit reliée à l'Arctique fait plus que justifier un tel engagement''. Elle ajoute aussi que ''l'union européenne, en particulier, a le potentiel pour agir en tant que chef de file et pour catalyser la réaction des nations arctiques. Les décideurs doivent prendre les problèmes très au sérieux et leur trouver des solutions via un processus structuré de consultation.''

Les populations autochtones ont réussi à gérer les ressources arctiques de manière durable durant des milliers d'années, mais aujourd'hui ce sont les pays industrialisés, y compris les Etats Membres de l'UE, qui sont à la fois les principaux utilisateurs et les principales sources de pollution de la région. Les populations autochtones souffrent beaucoup des effets indésirables de cette exploitation tout en ne recevant qu'une part relativement modeste de ses retombées.

En attirant l'attention sur l'Arctique, le rapport cherche à contribuer à l'efficacité et au succès de la mise en œuvre du deuxième plan d'action de l'UE pour une dimension septentrionale, qui couvre la période 2004-2006.

Ce plan d'action, qui consacre un volet au développement durable, devrait jouer un rôle important dans la promotion de la coopération entre l'UE et les instances régionales liées à l'Arctique, tel le Conseil arctique.


L'AEE (Agence Européenne pour l'Environnement) est la principale source d'informations utilisée par l'Union européenne et ses Etats membres en développant les politiques de protection de l'environnement. L'Agence a pour objectif de soutenir le développement durable et de contribuer de manière significative et mesurable à l'amélioration de l'état de l'environnement en Europe en fournissant des informations opportunes, ciblées, pertinentes et fiables aux décideurs et au public. Créée en 1990 par l'Union européenne (UE) et établie à Copenhague depuis 1994, l'AEE est le pilier central du réseau européen d'information et d'observation sur l'environnement (Eionet, European environment information and observation network), qui regroupe environ 300 organismes à travers l'Europe, lui permettant de recueillir et diffuser les données et les informations relatives à l'environnement.
L'Agence, qui est accessible à toutes les nations qui partagent ses objectifs, compte actuellement 31 pays membres: les 15 Etats membres de l'Union européenne, l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein, qui font partie de l'Espace économique européen, ainsi que 13 pays candidats ou en voie d'adhésion que sont la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, la République slovaque et la Turquie. L'Agence est ainsi le premier organe de l'UE à accueillir des pays candidats ou en voie d'adhésion. Des négociations avec la Suisse sont également en cours.

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