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Un nouveau plan pour réduire les émissions de CO2 par les

Un collectif d'industriels de la construction, Isolons la terre contre le CO2, propose au gouvernement un plan d'action afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre par les bâtiments.

Bâtiment  |  
Un collectif d'industriels de la construction (Une dizaine d'entreprises de l'isolation), Isolons la terre contre le CO2, propose au gouvernement un plan d'action afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre par les bâtiments.

Le secteur du bâtiment constitue la deuxième source de pollution de dioxyde de carbone (CO2) en France, après les transports.
Selon le collectif, en France, 30 millions de bâtiments mal chauffés et mal isolés rejettent chaque année dans l'atmosphère 95 millions de tonnes de CO2, principal gaz à effet de serre.
D'après, le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA), les bâtiments émettent le quart des émissions françaises de CO2 (2001) soit la plus grosse part après le secteur des transports (28%).
La pollution au gaz carbonique est essentiellement émise par le chauffage, l'eau chaude sanitaire et la climatisation. Selon le livre blanc sur les énergies publié en novembre dernier, entre 1990 et 2001, les émissions ont augmenté de 14% dans le bâtiment, soit la plus forte progression après les transports (+22%) alors qu'elles diminuaient dans l'industrie (-18%), le traitement des déchets (-14%) ou l'agriculture (-4%).

Le porte-parole du collectif, Pierre Delayen, un dirigeant de Saint-Gobain Isover qui estime que sans ce plan la pollution due au chauffage des bâtiments aura augmenté en 2015 de 25 millions de tonnes de CO2, a présenté son projet jeudi lors d'une conférence de presse et propose quatre mesures qui doivent s'accompagner un dispositif de prêts bonifiés et de déductions fiscales :

- Réduire tous les 5 ans de 15% la consommation des bâtiments neufs dès 2005 :
L'objectif est d'aboutir à des consommations de chauffage en deçà de 50 kWh énergie primaire /m2
par an (incluant les énergies renouvelables) au plus tard en 2015. Pour obtenir ce résultat, la première étape 2005 doit être mise en œuvre immédiatement et les étapes suivantes doivent être d'ores et déjà arrêtées et publiées afin de permettre aux professions de préparer les adaptations des savoirs industriels, technologiques et de mise en œuvre.


- Rénover chaque année 400.000 logements anciens pour les amener à une consommation annuelle de 50 kWh d'énergie primaire par m2 :
Il existe en France 2 millions de logements vacants pour insalubrité. Il faut donc créer une obligation de remise en état aux normes ou entreprendre une politique de déconstruction susceptible de réellement influencer la situation.

- Rendre obligatoire lors de travaux de rénovation l'utilisation de produits performants identiques à ceux qui sont utilisés dans le neuf :
Dans tout logement existant un effort doit être entrepris pour que, dès que des travaux sont engagés, le choix se porte sur les techniques et les produits exigés dans le neuf. Pour cela il convient de mettre en place, soit une obligation, soit des déductions réalistes. Par exemple : déduction de l'ensemble de la dépense engagée pour des travaux permettant une réduction de la pollution et des consommations d'énergie. La possibilité de bénéficier de prêts bonifiés énergie constitue également une alternative.

- Rendre obligatoire l'affichage des consommations énergétiques des bâtiments :
Cette mesure devrait permettre de sensibiliser l'ensemble des Français particuliers et gestionnaires de bâtiments publics et privés, en les obligeant à afficher leurs consommations avant et après avoir réalisé des améliorations. L'affichage des consommations devrait, par ailleurs, permettre d'obtenir une image réaliste de l'ensemble du parc notamment le secteur non résidentiel.

- Accompagner ce plan de dispositifs financiers adaptés aux différentes configurations :
Le collectif suggère la mise en place de prêts bonifiés qui sont efficaces dès la première année, la possibilité pour les particuliers de bénéficier d'une déduction fiscale tous les 3 ans, égale au montant réel des travaux d'économies d'énergie, ou encore la création d'un fonds CO2 sont autant de solutions à étudier et qui peuvent être adaptées aux différentes configurations. En suscitant ces dispositifs, l'Etat encouragera les initiatives et participera à la création, au soutien et à la reconnaissance d'un nouveau comportement citoyen.

En effet, le collectif jugent que les mesures actuellement à l'étude pour le bâtiment auront des résultats peu significatifs.

Le projet de loi d'orientation sur les énergies, qui devrait être présenté au printemps par la ministre déléguée à l'Industrie Nicole Fontaine, s'est fixé pour objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, d'ici 2050.

Pour eux, la France ne pourra, si l'on poursuit dans cette direction, satisfaire ses engagements du protocole de Kyoto élaboré en 1997 ni ses objectifs de 2050.

Pour Laetitia De Marez, chargée de la campagne climat pour Greenpeace France, la présentation de ce plan est une démarche positive mais aussi un signal fort adressé au gouvernement qui rechigne à nous présenter son plan climat.

Le gouvernement doit en effet, annoncer un nouveau plan de lutte contre le changement climatique, destiné à permettre à la France de remplir ses engagements dans le cadre du protocole de KYOTO.
L'annonce de ce plan climat a été reportée à plusieurs reprises, du fait de difficultés pour mettre d'accord les différents ministères, notamment sur les économies à réaliser dans le bâtiment mais aujourd'hui, c'est le changement climatique qui impose de réduire les émissions de CO2.

Réactions1 réaction à cet article

C'est bien mais...

... il faut que les solutions envisagées pour mieux isoler les bâtiments ne soient pas elles mêmes à l'origine d'émissions importantes de CO2 ou autres Gaz à Effet de Serre. Essayons, pour une fois de ne pas faire les choses à moitié. Isolons mieux avec des solutions ayant un minimum d'impact environnemental (pas seulement le CO2) tant au niveau de la conception, production qu'à celui de la récupération en fin de vie.

François

François | 22 mars 2004 à 13h02 Signaler un contenu inapproprié

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