Tokia Saïfi a rappeler aux différents ministres les objectifs assignés aux administrations dans la Stratégie nationale du développement durable adoptée par le gouvernement en juin dernier.
La secrétaire d'Etat au développement durable note que : ''pour être crédible, l'état doit mettre en oeuvre dans ses propres services la démarche qu'il recommande à l'ensemble des acteurs économiques et sociaux''.
Les objectifs assignés aux administrations dans la Stratégie nationale du développement durable sont :
- La réduction de la consommation d'eau de 20% et l'abaissement de 10% de leurs rejets de gaz carbonique et de leurs consommations énergétiques dans les cinq ans.
- Le recyclage de 60% du papier des bureaux dans les cinq ans.
- L'achat ou la location de 5% de véhicules électriques dès 2004 et de profiter du renouvellement des flottes pour atteindre au moins 20% de véhicules propres.
- L'établissement de plans de déplacements du personnel afin de diminuer consommations énergétiques et rejets de CO2, par le covoiturage ou l'usage des transports en commun.
- Le respect des normes environnementales les plus performantes dans les nouvelles constructions de bâtiments.
La secrétaire d'Etat au développement durable cite , dans un but pédagogique, une trentaine d'initiatives lancées par les administrations. Par exemple un bilan d'émissions annuelles de gaz à effet de serre (308 tonnes), calculé début 2003 par la direction de l'énergie de Bercy, qui emploie 230 personnes et le siège exemplaire qui abritera à partir de 2006 les services de l'Equipement à La Rochelle (architecture bioclimatique remplaçant la climatisation, toiture végétalisée, plancher solaire, etc).
Mais les associations sont sceptiques sur ce discours. Greenpeace accuse qu'il y a un décalage entre les discours et les actesI et cite en exemple l'ajournement du Plan climat 2003 ou l'affaiblissement par Paris de projets de directives européennes sur les produits chimiques et la responsabilité en cas de pollution.
Le Groupement des autorités responsables de transports, quant à lui , pense que supprimer les subventions aux transports collectifs en dehors de l'Ile-de-France n'est pas oeuvrer en faveur du développement durable.