Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Les îles paradisiaques menacées par la mauvaise gestion des déchets

Différentes études montrent que le niveau des déchets est en train de devenir un problème alarmant pour les îles du Pacifique et de l'Océan indien en dégradant et en contaminant également les rivières et la nappe phréatique.

Déchets  |  
Différentes études montrent que, aux côtés de la montée du niveau des océans, de la pêche intensive, de la pénurie d'eau potable, des catastrophes climatiques et de l'inefficacité des services d'hygiène, le niveau des déchets est en train de devenir un problème alarmant pour les îles du Pacifique et de l'Océan indien en dégradant et en contaminant également les rivières et la nappe phréatique de manière insidieuse.

Les déchets menacent la santé publique, mais aussi les moyens de subsistance. En effet, beaucoup de Petits Etats insulaires en développement (SIDS) vivant des revenus du tourisme. Beaucoup de ces SIDS sont difficiles d'accès, et ne disposent que de ressources naturelles limitées, ce qui les rend très fragiles économiquement.

Le Mauricien Jagdish Koonjul, président de l'Alliance des Petits Etats insulaires (AOSIS), a déclaré : '' Il nous faut urgemment accéder à des technologies efficaces et bon marché, dont du matériel de recyclage, avant que le problème de gestion des déchets ne devienne insurmontable. Nous appelons au transfert de technologies.''

Il ajoute que '' de nombreux petits Etats insulaires en développement, dont mon propre pays, l'île Maurice, ont lancé des campagnes de sensibilisation auxquelles les populations ont réagi favorablement. Toujours est-il que, ne possédant pas les moyens de recycler et de réutiliser les déchets, nous ne savons pas quoi faire de la quantité importante de plastiques, d'aluminium et de papier ''.

Des rapports, présentés aujourd'hui aux ministres de l'environnement réunis à Jeju, en République de Corée et dans les prochains mois lors d'une conférence réunissant les SIDS qui se déroulera sur l'Île Maurice , estiment que depuis le début des années 90 le niveau des déchets plastiques dans les SIDS a quintuplé. Il souligne en outre que les problèmes causés par les ordures ménagères et industrielles font partie d'une crise plus large du traitement des déchets.

90% des eaux usagées des petits Etats insulaires des Caraïbes sont par exemple déversées dans l'océan sans avoir été préalablement traitées. Ce pourcentage atteint 98 pour cent dans certaines parties du nord-est du Pacifique.

Dans les Comores, le ramassage et le traitement des déchets est quasiment inexistant et ceux-ci sont souvent dispersés à travers la ville, les aires publiques et les villages.

À Madagascar, seulement 6 pour cent des déchets et des ordures sont ramassés périodiquement. Les quantités de déchets dans la seule capitale Antananarivo sont estimées à 65 700 tonnes.

De mauvais emballages de déchets augmentent aussi le risque de paludisme, plus particulièrement à Madagascar et aux Comores. Les récipients utilisés, qui vont des sacs en plastique aux bidons de peinture, accumulent les eaux de pluie, terrain idéal à la prolifération des insectes porteurs de la maladie.

L'île de Nauru, dans le Pacifique, possède désormais une teinte particuière, résultat du reflet des ordures qui le jonchent, et plus particulièrement des monticules de cannettes de bières vides.

Réactions4 réactions à cet article

effrayant

c'est effrayant tout cela...Mais le même problème revient toujours: pourquoi ne pas produire moins de déchets au départ...?
imaginez vous qu'il y a peut être 20 ans, les déchets dans l'ile de la Réunion était purement et simplement jetés dans la mer...
cela fait réfléchir

paule Signaler un contenu inapproprié
Re:effrayant

Dans le cadre de la charte internationale du plongeur responsable, nous avons mis en places de nombreuses actions pour la gestion des déchets dans les centres de plongées à travers le monde et notamment en zones insulaires (retours des piles, réduction des emballages, autonomie de traitement...) une plaquette est cours de préparation, un dossier en ligne sera prochainement publié, un schéma organisationnel est en cours de préparation pour deux centres en égypte et au sénégal.

nous travillons avec plusieurs associations également

olivier.perrin@longitude181.com
www.longitude181.com

cordialement

Olivier | 02 avril 2004 à 11h56 Signaler un contenu inapproprié
A qui la faute ?

Suite à un voyage à Mayotte on constate que les problèmes viennent aussi du manque d'éducation et de sensibilisation des insulaires eux mêmes. Le développement économique s'est imposé d'un coup sans graduation. Les maorais jettent les fermentiscibles dans les poubelles mais laissent sur les rivages les canettes et autres plastiques. L'essor économique avec l'arrivée de nouveaux produits et technologies n'a pas suffisamment été accompagné sur cet aspect. Quid de la réglementation française déchets dans certains TOM?
Autre réaction par rapport à la Charte du plongeur responsable: belle initiative mais ne se trompe t-on pas de cible d'éducation?

isabelle | 05 avril 2004 à 13h07 Signaler un contenu inapproprié
la 1° solution

Cet article m'interpelle,
en effet, j'habite et travaille en Nouvelle Calédonie, milieu insulaire du Pacifique sud.
Il est vrai que le probleme des déchets est tres récurrent, mais en ce qui concerne la Nouvelle Calédonie, la société pour laquelle je travaille a été mise en place en 2002 et est spécialisée dans la collecte le tri et l'envoi des déchets en Nouvelle Zélande dans le cadre de la Convention de Bâle. Cette société se nomme SOCADIS Société Calédonienne de Déchets Industriels Spéciaux, elle a été mise en place en 2002 malgré l'absence de loi et réglementation sur le territoire.
Beaucoup d'industriels sont tres soucieux de leur environnement et font appel à nous pour se débarasser de leur déchets dangereux et toxiques, par contre ce qui est tres malheureux c'est que d'autres trouvent le traitement des déchets beaucoup trop cher et vu l'absence de lois préfèrent rejeter leurs déchets dans la nature ou le lagon. POur une Calédonie propre il ne manque plus que les textes juridiques mais la première étape est faite: SOCADIS la première plate forme de stockage et de transit des déchets dangeureux en NC

Anonyme | 17 mai 2004 à 04h49 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires