Le système se compose d'un élément drainant installé sur l'étanchéité et d'un substrat spécifique. Le substrat est constitué d'un mélange de minéraux à pores ouverts (particules de lave, pierre ponce, zéolithe…) de cranulométrie 4 à 6 mm. La couche de substrat peut varier de 6 à 9 cm, selon la pente de la toiture. Enfin les semences choisies (sedums, plantes herbacées, plantes grasses ou de rocaille...) demandent peu de soins et atteindront au maximum une hauteur de croissance de 20 cm.
Cette toiture peut être installée sur une structure en béton, en acier ou en bois et offre une surface qui change d'aspect en fonction des saisons et de la floraison des végétaux.
La rétention de l'eau est un des avantages de cette technique.
Cette toiture écologique qui s'inscrit d'ailleurs totalement dans la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE)®, accumule l'eau dont une partie est utilisée par les plantes, une autre est évaporée et une autre évacuée par les canalisations avec un retard favorisant le bon écoulement.
Elle peut même lors d'orages après une période de sécheresse, réduire l'engorgement des réseaux d'assainissement ou encore limiter les inondations. Toutes ces possibilités ont été confirmées par le CSTB qui a réalisé des expérimentations.
Alors qu'elle reste méconnue en France, la toiture végétalisée est une technique par contre largement utilisée en Allemagne et dans la plupart des pays d'Europe et meme émergente en Amérique du Nord et au Japon.
En Allemagne où le marché est estimé à 13 millions de mètres carrés par an, plus de 40% des villes proposent des incitations financières pour le développement des toitures végétalisées.
La ville de Baden en Suisse, va jusqu'à prélever une taxe de 40 francs suisses par mètre carré de surface bâtie pour les bâtiments sans végétalisation de toit et sans infiltration de l'eau pluviale.
Une étude d'Environnement Canada estime que la végétalisation de 6% de toute la surface de toits disponibles pourrait faire baisser la température de Toronto de 1 à 2°C, ce qui permettrait les jours de canicule, une baisse de 5% de la demande en électricité pour la climatisation et la réfrigération et par conséquent une diminution des émissions de gaz à effet de serre. Au japon, cette technique est encouragée par une réduction de taxes.
Une toiture végétalisée a une influence positive sur le climat intérieur du bâtiment, en améliorant le confort thermique et acoustique, en humidifiant l'air ambiant. Ainsi la température et le rayonnement thermique sont amoindris.
De plus les toitures végétalisées régule efficacement les écoulements des précipitations, en retenant une partie des eaux de pluie. Ce type de toiture contribue à limiter les risques d'inondation en évitant la saturation des réseaux. Elles peuvent remplir la fonction d'absorbeurs de différents polluants urbains et diminuer ainsi la pollution atmosphérique. Une bonne solution pour que le bâtiment s'intègre dans l'environnement et valorise l'habitat.
La toiture écologique s'inscrit donc dans la démarche HQE® en participant aux économies d'énergie induites par le rôle d'isolation thermique (cible 4), en régulant le confort thermique d'été grâce à l'hygrométrie apportée par le complexe végétalisation et isolation thermique de la toiture (cible 8), en améliorant la qualité du paysage, la biodiversité et en favorisant l'intégration du bâtiment dans l'environnement urbain (cible 1), en utilisant des produits renouvelables et nécessitant peu d'entretien (substrat naturel de faible épaisseur, espèces végétales peu consommatrice d'eau et d'engrais) (cible 2), en ralentissant et en limitant le rejet des eaux d'orage dans les dispositifs d'évacuation des eaux pluviales. (cible 5).
Avec CSTB