Les experts affirment que le nombre et la taille des zones dépourvues d'oxygène est en croissance, le nombre recensé ayant augmenté chaque décennie depuis les années 1970.
La quantité limitée d'oxygène dans l'eau fait que les poissons, les huîtres et d'autres espèces marines ainsi que d'importants habitats dont les herbiers marins ne peuvent survivre. Toute ceci a des conséquences sur les stocks de poissons et donc sur les communautés qui dépendent de la pêche pour leur survie alimentaire et économique.
Ces zones mortes sont le résultat de la surabondance de nutriments, surtout d'azote, provenant de fertilisants agricoles, de la pollution automobile et industrielle et de déchets.
En effet, une grande quantité des fertilisants administrés aux cultures persiste dans le sol d'où ils sont facilement déversés dans les rivières pour finir dans les mers. Les fertilisants, souvent alliés aux nutriments des eaux usées et aux gaz azotés de la circulation et les émissions industrielles transportés dans l'atmosphère et déposé en zone côtière, entraînent l'efflorescences de phytoplanctons. La forte croissance puis la décomposition du phytoplancton utilisent une grande partie de l'oxygène dissous dans l'eau de mer, appauvrissant ainsi les niveaux d'oxygène.
Les conséquences peuvent parfois entraîner l'exode de poissons et la mort en masse d'espèces plus lentes et vivant en profondeur.
Les coûts économiques liés aux zones dépourvues d'oxygène sont inconnus, mais il est estimé qu'ils sont considérables à l'échelle mondiale.
Les premières zones mortes ont été constatées dans le Chesapeake Bay aux Etats-Unis, dans la Mer Baltique, le Kattegat, la Mer Noire et au nord de la mer Adriatique. D'autres ont été recensés dans les fjords scandinaviens. La zone morte la mieux connue est dans le golfe du Mexique, fortement pollué par les nutriments et autres produits chimique du Mississippi. D'autres zones ont fait leur apparition en Amérique latine, en Chine, au Japon, en Australie du sud-est et en Nouvelle Zélande.
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Article publié le 01 avril 2004