La station de Lognes va mesurer les oxyded d'azote (NOx) et les particules fines (de taille inférieure à 10 microns, appelées PM10)qui sont essentiellement des indicateurs d'une pollution d'origine automobile et l'ozone qui est un polluant photochimique. Ce polluant est formé par l'action du rayonnement solaire sur certains composés, appelés ''précurseurs d'ozone'', tels que le monoxyde de carbone (CO) et les oxydes d'azote (NOx) émis par le trafic ainsi que les Composés organiques volatils (COV) provenant des hydrocarbures et des solvants (peintures, détachants, colle, … etc., d'usages domestiques et industriels). Ce nouveau site de mesure renseigne sur la pollution urbaine de fond de ce secteur situé en grande couronne de l'Est parisien, mais faisant toujours partie de l'agglomération parisienne compte tenu de sa forte urbanisation.
La nouvelle station de Nogent-sur-Marne informe de la pollution urbaine de fond en petite couronne dans l'Est parisien, dans un secteur fortement urbanisé caractérisé par d'importants axes routiers. Les polluants suivis sur la station de Nogent-sur-Marne sont principalement des traceurs d'une pollution liée au trafic routier, c'est-à-dire les oxydes d'azote et les particules fines et le benzène (C6H6), au moyen de tubes à diffusion passive exposés pendant une semaine puis analysés en laboratoire et renouvelés hebdomadairement.
Le département de la Seine-et-Marne compte actuellement 4 stations de fond. Pour rappel, les stations de fond sont des stations éloignées de toute source directe de pollution (trafic ou industries), qui mesurent une pollution minimum représentative du secteur alentour à laquelle la population de cette zone est soumise au cours de la journée (à des niveaux modérés mais durant plus de 20h/jours).
Parmi les stations de fond, on distingue les stations de fond urbaines, localisées dans l'agglomération parisienne où la densité de population est très forte (4000 hab/ km2), comme celle de Lognes et de Nogent-sur-Marne, les stations de fond périurbaines, sous influence directe de l'agglomération ( celle de Melun ouverte en 93) et les stations de fond rurales régionales dont la particularité est d'être localisées à plus de 50 km de l'agglomération. Elles ont pour objectif d'évaluer les transferts de pollution en provenance de l'agglomération sous l'action du vent ( ex : celle de Montgé-en-goële, ouverte en 1993, Saints, ouverte en 99 et en Forêt de Fontainebleau, ouverte en 99)
Toutes ces mesures sont effectuées 24h/24 et 7j/7 au moyen d'analyseurs automatiques prélevant l'air extérieur et sont transmises en temps réel au poste central d'AIRPARIF par ligne téléphonique. Les mesures participent notamment au calcul quotidien de l'indice de la qualité de l'air.
Les stations de fond sont à différencier des stations trafic dont le but est d'évaluer le risque d'exposition maximum des piétons, cyclistes et conducteurs qui sont soumis à des niveaux élevés mais sur des durées plus courtes le long des axes routiers.
Article publié le 27 avril 2004