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Actu-Environnement

Campagne d'alerte sur les substances chimiques toxiques

Campagne d'alerte organisée par le WWF sur la contamination des organismes humains par ces produits fournit le résultat suivant : pas moins de 76 substances chimiques toxiques ont été découvertes dans le sang des 47 volontaires.

Risques  |  
Le corps humain sert de réservoir à une multitude de substances chimiques toxiques. Pesticides, produits bromés, phtalate sont présent dans l'environnement, dans l'alimentation, l'habitat, les textiles etc.

Communiqués récemment, les résultats d'une campagne d'alerte organisée par le WWF (Fonds mondial pour la nature) sur la contamination des organismes humains par ces produits fournit le résultat suivant : pas moins de 76 substances chimiques toxiques ont été découvertes dans le sang des 47 volontaires.

La communication des résultats de cette campagne a été faite la veille d'une refonte de la réglementation européenne en matière de produits chimiques ( REACH).

Le WWF a fait procéder aux prélèvements et aux analyses du sang de 47 personnes provenant de toute l'Europe . Représentant au total 17 pays, les volontaires testés en décembre 2003 comprenaient 39 membres du Parlement Européen. Leurs échantillons sanguins ont été analysés en recherchant 101 produits chimiques provenant de cinq groupes différents : les pesticides organo-chlorés (incluant le DDT) ; les PCB ; les retardateurs de flamme bromés ; les phtalates et les composés perfluorés (PFO).

En moyenne, les résultats ont montré la présence dans le sang de 41 substances en moyenne par volontaires. Sur un total de 101 molécules recherchées, 76 ont été identifiées sur l'ensemble des échantillons. Parmi ces molécules, certaines sont interdites en Europe depuis plus de vingt ans.

Karl Wagner, le directeur de la campagne au WWF confie que le nombre, la concentration et les types de produits chimiques détectés à travers cette enquête sont inacceptables et que la meilleure façon de protéger les populations et la vie sauvage comme les générations à venir est que l'Union Européenne adopte une version renforcée du programme REACH proposé afin d'identifier et de d'éradiquer progressivement les produits chimiques toxiques les plus nocifs.

Parmi les molécules repérées chez les parlementaires, figure pour la première fois dans du sang humain, selon le WWF, le retardateur de flamme HBCD.
Par ailleurs le déca-BDE, a été dépisté au seuil le plus haut jamais relevé dans une étude européenne de ce genre. Son taux de concentration est ainsi plus élevé que pour les deux autres retardateurs de flamme qui ont été bannis d'Europe récemment, en partie à cause de leurs taux d'accumulation croissants chez l'homme, la faune ou la flore.


WWF conclut son étude en précisant qu'Il est extrêmement difficile de déterminer quelles peuvent être les conséquences pour la santé d'une exposition au cocktail de produits chimiques identifiés dans cette étude. De nombreuses incertitudes demeurent quant au niveau d'exposition pouvant être considéré comme sans danger pour l'homme.


Les principales caractéristiques de REACH

Les producteurs et importateurs démontreront dans un dossier d'enregistrement qu'ils gèrent leurs substances chimiques de façon sûre. Les entreprises seront tenues d'enregistrer toutes les substances produites ou importées dans des quantités égales ou supérieures à une tonne par an par fabricant/importateur dans une base de données centrale gérée par l'Agence indépendante qui sera créée.

Les exigences d'information dépendront en grande partie du volume, mais pourront être ajustées en fonction des propriétés intrinsèques et des conditions d'utilisation. Les informations ci-après sont requises pour l'enregistrement :
-Les propriétés intrinsèques de chaque substance et les risques représentés ( propriétés physico-chimiques, toxicologiques et écotoxicologiques). L'expérimentation animale doit être maintenue à un minimum et les coûts seront réduits grâce au partage des données existantes;
-Les utilisations prévues et les possibilités et conditions de contact avec des personnes et/ou l'environnement;
-L'évaluation des risques pour la santé humaine et l'environnement;
- Une déclaration sur la façon dont les producteurs ou les utilisateurs gèrent les risques liés à l'utilisation de la substance. Pour les substances chimiques produites en faibles quantités (moins de 100 tonnes par an) et ne suscitant pas de préoccupations particulières, l'enregistrement sera suffisant.

Les données d'enregistrement seront examinées par les autorités compétentes des États membres. Une évaluation standard est obligatoire pour les substances commercialisées dans des quantités supérieures à 100 tonnes; son principal objectif est de réduire l'expérimentation animale. Les États membres auront également la possibilité d'évaluer toute substance et de demander des informations ou des essais supplémentaires en cas de doute sur les risques potentiels ou la qualité du dossier d'enregistrement.

Les substances les plus dangereuses seront contrôlées, leur utilisation étant soumise à une autorisation préalable. Cette autorisation permettra des utilisations spécifiques dans des conditions précises. Les entreprises demandant une autorisation devront démontrer qu'elles peuvent contrôler de façon appropriée les risques présentés par la substance chimique ou que les avantages socio-économiques de la substance sont plus importants que les risques. Les possibilités de substitution seront également examinées.

Réactions1 réaction à cet article

R&D

www.pollution-zero.com

grogneux | 02 mai 2004 à 22h51 Signaler un contenu inapproprié

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