Cet accord, signée par M. Mohamed BERDAI, directeur général du CDER et Mme Michèle PAPPALARDO, présidente de l'ADEME, vise à renforcer la coopération entre les deux établissements publics et à favoriser un cadre propice pour le développement de partenariats institutionnels, techniques, industriels et financiers en relation avec les énergies renouvelables, la maîtrise de l'énergie et les technologies énergétiques propres.
Il devrait permettre d'intensifier les actions de coopération et d'échanges en matière de formation, d'ingénierie et de conseil, de certification des équipements, de promotion et de sensibilisation, de planification énergétique des systèmes d'aide à la décision et de Recherche et Développement.
Les perspectives de coopération et d' échanges concernent essentiellement le renforcement de compétences liées à la mise en œuvre des mécanismes de développement propre (MDP), des Certificats Verts et autres mécanismes de flexibilité liés à l'application du Protocole de Kyoto, la promotion de partenariats entre opérateurs des deux pays pour le développement d'un marché régional des énergies renouvelables et pour la mise en œuvre d'actions de coopération Nord-Sud et Sud-Sud..
Et enfin la mise en œuvre de nouveaux thèmes de collaboration comme l' efficacité énergétique dans le bâtiment, l'industrie ou les transports, ou les services énergétiques innovants et durables
L'agence a aussi récemment signé des accords bilatéraux avec ses agences homologues d'Algérie (APRUE) et de Tunisie (ANER).
Le CDER organisera une rencontre sur les pratiques de partenariat dans la promotion des énergies renouvelables au Maroc, lors de la conférence internationale sur les énergies renouvelables qui se tiendra à Bonn du 1er au 4 juin et l' ADEME y participera.
Cette conférence examinera les moyens de développer les énergies renouvelables dans le monde, suite aux engagements pris par les pays européens lors du Sommet de la Terre à Johannesburg en 2002.
Le Maroc est très faiblement doté en ressources énergétiques et dépend à plus de 90 % des importations pour son approvisionnement. L'habitat rural y est très dispersé et le taux d'électrification encore relativement faible (60 %) a généré la mise en place d'un Programme d'Electrification Rural Global (PERG) qui vise à alimenter en 2011, 80% des foyers ruraux dont une partie sera réalisée grâce aux énergies renouvelables.
En 2002, le Maroc a adopté une stratégie nationale de développement des énergies renouvelables visant à faire passer leur contribution de moins de 1% à 12% de la consommation énergétique en 2011.
Dans le secteur de l'environnement, la création en 1995 d'un Secrétariat d'Etat à l'Environnement devenu depuis partie du Ministère de l'Aménagement du Territoire de l'Eau et de l'Environnement a concrétisé la volonté du Maroc d'agir dans ce domaine. La mise en place d'une réglementation environnementale rencontre cependant de nombreuses difficultés.
D'autres part, la tenue à Marrakech en 2001 de la COP 7 sur les changements climatiques présidée par le Maroc a donné à ce Ministère une assise politique nationale et internationale importante.
Le Maroc a d'ailleurs ratifié le protocole de Kyoto et a signé en Juillet 2003, avec la France, un accord pour la promotion des mécanismes de développement propres (MDP).
Source : ADEME