Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Emmanuel Macron passe en force sur la 5G

Le chef de l'État a décidé d'accélérer sur la 5G. Faisant fi des réticences de la Convention citoyenne pour le climat et de maires de plusieurs grandes villes, il s'appuie sur un rapport d'inspection pour confirmer son déploiement.

Risques  |    |  L. Radisson
Emmanuel Macron passe en force sur la 5G
Actu-Environnement le Mensuel N°407
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°407
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

« La France va prendre le tournant de la 5G », a assuré Emmanuel Macron devant les acteurs du numérique reçus à l'Élysée ce lundi 14 septembre. "J'entends beaucoup de voix qui s'élèvent pour expliquer qu'il nous faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile. Je ne crois pas au modèle Amish, et je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l'écologie contemporaine", a ajouté le chef de l'État.

« Ni étude d'impact, ni consultation publique »

Cette saillie est intervenue au lendemain d'une tribune publiée dans le Journal du dimanche dans laquelle onze maires de grandes villes et une cinquantaine d'élus, provenant surtout des rangs d'Europe Écologie – Les Verts (EELV) et du parti socialiste, réclamaient un moratoire sur la 5G et l'organisation d'un débat démocratique décentralisé. "Le Gouvernement a identifié la 5G comme un enjeu stratégique pour la France dans sa feuille de route et décidé que les fréquences seraient attribuées aux opérateurs téléphoniques dès septembre 2020. Cette décision intervient sans étude d'impact climatique et environnementale ni aucune consultation publique préalable », déplorent les signataires.

En juin, la Convention citoyenne pour le climat avait proposé d'accompagner l'évolution du numérique pour réduire ses impacts environnementaux. « Plus largement, nous devons retrouver une capacité à s'interroger individuellement et collectivement sur nos besoins : avons-nous besoin d'autant d'équipements électroniques et d'en changer si souvent ? Avons-nous besoin de la 5G ? », interrogeaient les citoyens.

Des craintes se manifestent autour de la 5G pour ses impacts sanitaires mais aussi environnementaux. « Son déploiement en France aboutira à un effet rebond par la hausse de la consommation de données et d'usage des télécommunications, synonyme d'une très forte consommation d'énergie par la sollicitation des antennes et des serveurs », estiment les auteurs de l'appel au moratoire. « Le déploiement de ce réseau mobile va donc impliquer un renouvellement d'une large part du matériel, augmentant encore l'empreinte écologique et le poids des déchets, et cela pour tenter de bénéficier d'une nouveauté technologique dont l'utilité reste à démontrer », ajoutent les élus. Quant aux effets sanitaires, « les émissions d'ondes de la 5G s'additionnent à celles des technologies antérieures, 4G, 3G et 2G, ce qui aboutira à une hausse du niveau d'exposition de la population aux ondes », assurent les signtaires de la tribune.

Pas de rupture en matière d'exposition

Début juillet, un représentant de la direction générale des entreprises avait indiqué devant les sénateurs que les enchères pour l'attribution des bandes de fréquences auraient lieu fin septembre pour un début de commercialisation de la 5G en fin d'année ou début 2021. Il avait précisé qu'une mission était en cours mais qu'aucune évaluation environnementale préalable ne serait menée par le Gouvernement. Et ce, malgré la demande, quelques jours plus tôt, des ministres de la Transition écologique et de la Santé de décaler le déploiement dans l'attente de l'évaluation de l'Anses. En janvier 2020, cette dernière avait alerté sur le manque de données sanitaires disponibles et annoncé la publication d'une expertise complète pour le premier trimestre 2021.

Le Gouvernement a opportunément publié, ce mardi 15 septembre, le rapport (1) de mission des quatre inspections (CGED, Igas, IGF, CGE) sur les aspects techniques et sanitaires de la 5G. Le rapport juge complexe d'estimer l'évolution des niveaux d'exposition en France liée à ce déploiement. « L'introduction de la 5G en bande 3,5 GHz avec antennes actives ne générera pas de rupture en matière d'exposition dans les zones urbaines, où elle sera majoritairement déployée, estime toutefois la mission. Mais elle peut « contribuer à une augmentation du nombre de points atypiques, ce qui devra faire l'objet d'une vigilance particulière », ajoute-t-elle. En outre, le recours ultérieur à la bande de 26 GHz amènera « des effets nouveaux restant à documenter ».

Se basant sur un grand nombre d'études scientifiques et les positions des agences sanitaires, la mission conclut à l'absence d'effets néfastes avérés à court terme en dessous des valeurs limites d'exposition recommandées, ni dans le grand public, ni chez les travailleurs. De même, les effets de long terme sont « à ce stade, pour l'essentiel, non avérés » d'après les agences sanitaires, même si des débats persistent au sein de la communauté scientifique. À partir de ce constat, les inspections formulent un certain nombre de recommandations portant sur l'information du public, la recherche et la surveillance de l'exposition. A ce dernier titre, elles demandent d'effectuer des mesures de champ électromagnétique avant et après l'installation d'antennes 5G sur un nombre significatif de sites, et d'étudier l'intérêt de développer un appareil de mesure individuel.

“ Le numérique est un formidable levier pour la transition écologique ” Cédric O
Avec cette publication et dans la foulée du président de la République, les quatre ministres (Écologie, Economie, Santé, Numérique) confirment la volonté du Gouvernement de déployer la 5G « en appliquant les recommandations du rapport et en prenant en compte les préoccupations exprimées par les différentes parties prenantes » en matière de transparence, de limitation de l'impact environnemental, d'association des élus locaux et de recherche. « Le numérique est un formidable levier pour la transition écologique si nous accompagnons son évolution pour réduire ses impacts environnementaux », assure Cédric O, secrétaire d'État chargé de la transition numérique. Elle nous permettra d'éviter la saturation des réseaux 4G en déployant des équipements significativement plus respectueux de l'environnement (…). C'est enfin une opportunité extraordinaire pour la transition écologique, grâce notamment aux gains de consommation (matières premières, énergie, ressources naturelles, etc.) permis par l'internet des objets », ajoute le représentant du Gouvernement.

« Insulte aux corps intermédiaires »

Cela risque toutefois de ne pas suffire à rassurer l'opposition et les écologistes électrisés par les propos d'Emmanuel Macron. Les associations Priartem et Agir pour l'environnement, qui ont engagé des actions judiciaires contre le déploiement de la 5G, regrettent que « le président de la République se sente obligé d'insulter les corps intermédiaires pour justifier une innovation dont l'intérêt demeure à démontrer ». Elles réclament un véritable débat public sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP).

« En recevant fin juin, à l'Élysée, les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron avait indiqué retenir l'ensemble de leurs 149 propositions, à l'exception de trois d'entre elles qu'il avait listées, des « jockers », sans citer la 5G », s'indigne aujourd'hui la Convention citoyenne.

« La hâte en matière de 5G est malvenue », réagissent, de leur côté, les députés du groupe Écologie Démocratie Solidarité (EDS). Ceux-ci réclament « l'examen d'un projet de loi fixant le cadre d'un déploiement du réseau et d'un développement des usages respectueux et responsable ».

1. Télécharger le rapport de la mission d'inspection
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36103-rapport-mission-5G.pdf

Réactions23 réactions à cet article

Il n'y aura donc pas qu'a propos de sa "dysgestion" de la covid 19 avec ses morts en grande partie évitables dont il aura à rendre compte une fois qu'il aura perdu son immunité présidentielle même si "on" la lui prolonge de 5 ans.

Sagecol | 16 septembre 2020 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

D'abord merci pour cet article qui a le mérite de relater par écrit l'insulte faite au peuple par son président de la République. Trop peu de médias ont relevé aussi bien la contradiction évidente et forte entre la volonté du président affidé aux ténors du numérique et les gens dont la Convention Citoyenne pour le Climat. Monsieur Macron n'a pas de parole: il promet d'écouter et de prendre en compte les décisions de cette Convention et puis il l'ignore superbement ! Dans une vraie démocratie ce déni fort grave devrait être sanctionné par la mise à la porte du président !
Personnellement j'en appelle à boycotter la 5G et à voter contre la réélection d'un monsieur qui ne représente plus du tout le peuple français.

olibio | 16 septembre 2020 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

Marrant cette référence aux Amish. Surtout quand on sait que lesdits Amish cultivent des plantes génétiquement modifiées et utilisent des semences enrobées, du glyphosate, etc. apparemment sans problème de cohérence avec leurs pratiques "ancestrales", je dirais "folkloriques"...
Les Amish plus modernes que notre Président omniscient ?

Albatros | 16 septembre 2020 à 13h39 Signaler un contenu inapproprié

Avec de tels propos franchement déplacés peu dignes de la fonction, le président ne va pas se faire que des amish en ce bas monde...
Évidemment, il eut certainement été de bon aloi à ses yeux que les 150 de la Convention citoyenne soient sagement aux ordres de l'oligarchie et des intérêts financiers des grands groupes industriels. Seulement voilà : ces français tirés au sort, que certains contempteurs ont ainsi du mal à qualifier d'écolo-bobo-kmers verts-idiots utiles ou je ne sais quel poncif de café du commerce encore, ont travaillé et établi des constats partagés aussi limpides que nuancés. Leurs conclusions montrent que le modèle actuel économique n'est en rien durable - au sens du rapport Brundtland - et leurs propositions reflètent les aspirations de la société française de 2020 et non plus celle des Trente glorieuses. Une telle critique objective et citoyenne de la catastrophique direction écologique prise par notre économie en irrite évidemment plus d'un, à commencer par le chef de l'Etat. Il lui faut donc tenter de rassurer les marchés et l'oligarchie en s’efforçant de ringardiser ces voix éclairées.
Ce genre de calcul politique a certes plutôt bien fonctionné jusqu'à présent. Mais le monde change et les attentes des citoyens, qui subissent les canicules à répétition, voient les forêts brûler et disparaître la biodiversité partout, évoluent de plus en plus vite. Et la sélection naturelle, en politique comme dans la nature, commence à montrer ses premiers effets...

Pégase | 16 septembre 2020 à 14h34 Signaler un contenu inapproprié

Belle démonstration que le nouveau monde ressemble furieusement à l'ancien, l'aplomb en plus!
Si je me garderai bien d'assimiler la convention citoyenne au peuple et lui dénie le droit de prendre des décisions (celles-ci, en démocratie, relève des représentants élus!), il est inconcevable de voir le premier d'entre eux dire tout et son contraire selon les auditoires auxquels il s'adresse et rabaisser le débat public au niveau du café du commerce, fut-il fréquenté par des e-patrons!

adjtUAF | 16 septembre 2020 à 14h58 Signaler un contenu inapproprié

On peut difficilement ne pas constater les talents de manipulateurs des trois "cornacs" partiaux de ce bidule qu'est cette "convention citoyenne". Comme quoi, 150 personnes peuvent parfaitement être manipulées par 3.
Le résultat donne un raisonnement "hors sol" qui ne tient compte ni de l'économie (je sais qu'ici, on s'en fout), ni de l'Europe, ni de l'environnement juridique et réglementaire... Normal, pour une convention qui shunte les institutions démocratiques de notre pays, certes perfectibles mais cependant légitimes.
Ce qui est inquiétant, c'est que c'est le pouvoir exécutif qui assume ce "fait du Prince". Et il ne peut qu'aboutir à un mécontentement général, tellement cette initiative est débile (pour sortir du bourbier gilets jaunes)...
Salutations.

Albatros | 16 septembre 2020 à 17h20 Signaler un contenu inapproprié

Pourquoi traiter de bidule la Convention citoyenne ? Les 150 personnes qui l'ont composée étaient très représentatives de la population. On y trouvait des ouvriers et des employés en majorité conformément à ce qui se passe dans le pays. Je ne crois pas que ces gens aient été manipulés. A l'inverse je suis malheureusement persuadé que les hommes politiques et le président sont fort bien manipulés par les capitalistes et en particulier les ténors du numérique. Et ça c'est extrêmement gravissime puisque ça met en péril la confiance des gens dans leurs institutions. Pire encore, les décisions prises par l'exécutif et les courroies de transmission régionales, départementales voire communales sont néfastes à la survie des générations futures ! Macron a bien montré que de cela, il se fout royalement.

olibio | 16 septembre 2020 à 18h17 Signaler un contenu inapproprié

@Albatros
Je ne partage pas votre analyse quelque peu complotiste mais, pour y être confronté dans mon secteur d'activité, je suis également sidéré de cette initiative et, surtout de la manière dont elle est menée par les pouvoirs publics. Si je peux admettre qu'il est utile d'entendre des citoyens lambdas énoncer ce qu'ils attendent, il est invraisemblable de leur confier l'élaboration de mesures concrètes et d'organiser des échanges avec les experts concernés (les lobbys mais aussi les syndicats de salariés, les chercheurs...etc) après cette élaboration et pas avant (les réunions thématiques ont lieu actuellement avec "certains" citoyens (?)!
A trop vouloir jouer sur tous les tableaux (pro business un jour, pro écolos le lendemain) Macron et le gouvernement jouent de manière irresponsable avec le feu: soit ils suivent les mesures parfois délirantes proposées et bonjour les dégats! soit le Parlement évacue tout ça et j'entends déjà le grondement des masses qui diront que les élus sont contre le peuple!
La lutte contre le changement climatique mérite mieux que ces sombres calculs politiciens qui ne grandissent pas leurs auteurs....

adjtUAF | 16 septembre 2020 à 18h24 Signaler un contenu inapproprié

Amish... c'est insultant, mais c'est tout à fait le personnage ! Comme dans tout ce qu'il fait, la Convention Citoyenne n'était qu'un écran de fumée pour continuer comme avant. La 5G... il est maladroit de se focaliser sur sa dangerosité, ça fait archaïque. Les vrais problèmes, c'est l'incompatibilité des matériels actuels, qui va obliger à en mettre des millions à la poubelle ; c'est l'effet rebond, avec une explosion de la conso' d'électricité, très majoritairement produite avec du charbon (le réseau est mondial) ; c'est un réseau hyper-dense de transfert d'informations non contrôlé dans lequel les libertés individuelles (ce qu'il en reste) vont se perdre ; c'est laisser sur le chemin tous ceux qui déjà n'ont pas un accès Internet ; c'est les constellations type Munsk qui vont bousiller le ciel nocturne pour des siècles ; c'est... j'arrête là...

dmg | 16 septembre 2020 à 18h24 Signaler un contenu inapproprié

Pourquoi, olibio ? Mais tout bonnement parce tout ce qui conforte les thèses de l'indispensable et urgente mutation de notre société vers une adoption sincère, véritable et à tous niveaux de l'écologie occasionne immanquablement des aigreurs à certains, tant cela est aux antipodes de leurs schémas de pensée.
La Convention citoyenne ne fait que proposer (c'est sa feuille de route), il revient bien au pouvoir exécutif en place de décider (c'est son mandat électoral). Et là, ça coince car ceux qui tirent réellement les ficelles (l'oligarchie financière) ne veulent qu'une chose : que tout bouge - un peu - pour que rien ne bouge - fondamentalement pour leurs intérêts - afin de pouvoir continuer le "business as usual", pied au plancher, si lucratif pour eux ! Ceux-là n'ont pas leur pareil pour mettre sous leur coupe tout un aréopage de serviles rouages, petits et grands, qui font courroie de transmission de leurs injonctions.

Pégase | 16 septembre 2020 à 21h27 Signaler un contenu inapproprié

Comme physicienne je trouve aberrant que l'on développe ce réseau sans prendre en compte d'éventuels effets sanitaires. Si les longueurs d'ondes de la 5 G ne sont pas nocives , on ne sait strictement rien des effets de leur puissance, qui sera très supérieure à celles qu'on a utilisées jusqu'ici. Il est évidemment très regrettable que le chef de l'Etat n'ait pas de notions scientifiques. Que se passera t-il quand apparaîtront d'éventuels effets et quels seront -ils ? Et quelle population y sera particulièrement sensible ? et je ne parle pas des conséquences sur le matériel existant destiné à la poubelle. Vivement les prochaines élections, que la sélection naturelle en politique puisse s'appliquer , comme le prédit Pégase.

gaïa94 | 04 octobre 2020 à 17h14 Signaler un contenu inapproprié

Toute innovation apporte forcément des avantages et des inconvénients.il est réducteur et faux de dire qu’il s’agit forcément d’un progrès!En effet la notion de progrès doit se rapporter à l’homme et non à la chose!Dernière innovation en date, la 5G Qu’apporte techniquement cette 5G?Essentiellement une plus grande vitesse des télécommunications numériques. Donc plus d’applications sont possibles. Vu sous ce seul angle, un esprit simple y voit un progrès. Remarquons que ce progrès est essentiellement quantitatif et technologique.Mais comment peut-on obtenir cette plus grande vitesse? Il faut que les canaux de communications soient plus rapides, c’est à dire:1) que les liaisons hertziennes par ondes électromagnétiques soient plus rapides;2) il faut aussi que les liaisons entre les relais hertziens et les data centers soient plus rapides;3) il faut que les data centers qui stockent, reçoivent ou délivrent des informations à ce réseau 5G soient plus rapides, plus puissants.4) il faut remplacer nos portables numériques, smartphones, tablettes, box, etc ... pour supporter ce débit accru.Pour que les liaisons par ondes électromagnétiques soient plus rapides, il faut monter en fréquence afin d’avoir des bandes passantes plus larges et donc plus de débit. ... A suivre ...

olibio | 04 octobre 2020 à 20h26 Signaler un contenu inapproprié

Pour que les liaisons par ondes électromagnétiques soient plus rapides, il faut monter en fréquence afin d’avoir des bandes passantes plus larges et plus de débit. Les fréquences prévues pour la 5G sont l’ancienne bande des 700Mhz (anciennement télévision analogique, la bande des 3,5 Ghertz et la bande des 30 Ghertz. Plus on monte en fréquence, plus la portée des ondes est limitée, et plus les parois (murs, cloisons, etc ...) font obstacle et atténuent le signal transmis. il faut densifier les relais hertziens et/ou augmenter la puissance de ces relais. En conséquence, l’exposition aux ondes de 3,5 Ghertz et de 30 Ghertz sera plus forte avec un danger non évalué sur notre santé. La 5G pénétrera peu les campagnes déjà mal desservies par la 3G/4G car la construction d’un réseau de relais dense en campagne rapportera peu de bénéfices aux opérateurs, vu la plus faible densité de population. La 5G est donc réservée aux grandes agglomérations.Pour densifier le réseau antennes, il faut en construire de nouvelles et/ou remplacer du matériel existant; soit un effort d’investissement en important et une empreinte sur les ressources terrestres (dont terres rares et métaux) tout aussi importante. Enfin la fabrication de ces équipements est énergivore et donc nuisible à l’environnement.En quoi cette technologie serait un progrès pour l’homme et nos descendants ? ... A suivre ...

olibio | 04 octobre 2020 à 20h34 Signaler un contenu inapproprié

Pour que les liaisons entre relais et data centers soient plus rapides, il faut soit établir des liaisons rapides entre antennes-relais et data centers et on retombe sur les inconvénients vus au point précédent, soit fibrer de façon très dense tout le pays. C’est cette dernière solution qui est privilégiée. Remarquons que l’on incite chacun de nous à obtenir une liaison internet par fibre de bout en bout (FFTH); cette publicité pour ne pas dire propagande a un double objectif: d’abord nous habituer à
avoir des débits importants et trouver cela normal, ensuite faire payer en partie le fibrage nécessaire aux antennes-relais par les usagers, avant même que la 5G ne soit déployée! Machiavélique donc!Est-il vraiment utile d’avoir des débits internet importants pour regarder des vidéo porno, de la télévision en streaming, subir un flot énorme de spots pubs et de spams? En réalité, ce qui est posé ici, c’est la qualité des informations transmises.Rien ne sert d’augmenter le débit des liaisons existantes; ce qu’il faudrait c’est d’abord supprimer les mauvais usages qui encombrent ces liaisons.Sur le plan humain, l’augmentation du débit n’est donc pas un réel progrès. ... A suivre ...

olibio | 04 octobre 2020 à 20h36 Signaler un contenu inapproprié

Il faut des data centers plus puissants pour stocker, recevoir et retransmettre le flux d’informations plus important du à la 5G. Il faudra sans doute remplacer nombre de serveurs devenus obsolètes parce que pas assez rapides. Il faudra augmenter le nombre de ces serveurs. Il faudra construire de nouveaux data centers.Evidemment tout ce matériel a un coût écologique énorme! Ici encore gâchis de ressources terrestres non renouvelables, débauche d’énergie et de chaleur.Est ce ainsi qu’on va lutter efficacement contre le réchauffement climatique? Bien sûr que NON. Il est où le progrès?Il faut remplacer nos anciens appareils numériques Nos smartphones 3G ou 4G ne sont pas adaptés à la 5G puisque les gammes d’ondes 3,5 Ghertz et 30 Ghertz ne sont pas supportés par ceux-ci. Il faudra donc les remplacer!Idem pour tout matériel numérique s’appuyant sur la technologie 5G.Nous allons donc être obligés de dépenser pour renouveler du matériel et du logiciel en parfait état de fonctionnement.Comment peut-on nous faire croire que la 5G est un progrès? ... A suivre ...

olibio | 04 octobre 2020 à 20h36 Signaler un contenu inapproprié

Plus d’applications possibles.Grâce au débit accru des liaisons numériques, on nous fait valoir de nouvelles applications qui sont la télémédecine, la livraison à domicile par des drones, la voiture sans chauffeur, les robots plus performants, la reconnaissance faciale, la vidéo surveillance, etc ... Ces applications sont elles un réel progrès sur le plan humain?Télémédecine: signifie, possibilité de consulter un médecin à distance. Inutile de se déplacer chez le médecin ou bien inutile qu’il vienne chez vous. Vous vous voyez, vous écoutez par écrans interposés. Pas de risque de contamination si vous avez une maladie contagieuse et moins de déplacement. Un esprit simple en déduit que c’est vraiment intéressant!En fait, nous perdons la qualité du contact humain. En dématérialisant le médecin, nous déshumanisons cette relation humaine. Nous ouvrons également la possibilité de remplacer le médecin par un robot capable de poser un diagnostic automatique!Dans une société matérialiste et basée sur le profit, la télémédecine risque fort de tomber dans les mains de quelques grandes entreprises multi-nationales avec sa déshumanisation assurée.Il n’est pas avéré que la télémédecine soit un progrès humain! ... A suivre ...

olibio | 04 octobre 2020 à 20h39 Signaler un contenu inapproprié

Livraison à domicile par drones: Faut il supprimer des emplois quand on ne sait pas résorber le chômage et diminuer la pauvreté? Est-il nécessaire que nous commandions toujours plus d’objets à l’unité via internet? Ne devrions nous pas être plus sobres et garder le plus longtemps possibles les objets qui sont utiles?La livraison à domicile par drone est intéressante pour une multinationale comme Amazon.Mais ce n’est pas un réel progrès pour l’individu.Voiture sans chauffeur: D’abord avons nous besoin de ce type de service? Avons nous besoin d’utiliser intensément une voiture individuelle? Ou de prendre un taxi sans chauffeur?
Normalement, la recherche de la sobriété énergétique nécessaire pour lutter contre le gâchis et le réchauffement climatique devrait nous inciter à rouler moins. Rouler moins est un réel progrès de l’humanité à l’opposé de l’automatisation de la conduite d’un véhicule qui n’est pas synonyme de sobriété. ... A suivre ...

olibio | 04 octobre 2020 à 20h42 Signaler un contenu inapproprié

Robots plus performants: les robots travaillent sans relâche et mieux que les humains (quoique). Pour les commander, l’intelligence artificielle et la 5G sont nécessaires.Il faut rappeler quelques évidences; les robots sont énergivores, ce qui n’est pas souhaitable. Les robots sont fort utiles dans la production de grande série, vu leur coût. Indirectement, les robots participent à la surproduction d’objets. Enfin, s’ils facilitent voire suppriment certaines taches humaines, ils ont l’inconvénient de nous priver d’efforts physiques ou intellectuels nécessaires à notre équilibre psychique.Des robots plus performants ne peuvent être qualifiés de progrès humain.La vidéosurveillance et la reconnaissance faciale: on ne peut pas affirmer que la vidéosurveillance soit inutile. Elle a permis assez souvent de reconnaître les responsables de méfaits. Elle est sans doute dissuasive, quoique dans l’histoire du gendarme et du voleur, plus on surveille ou épie, plus le maraud se cache bien et ruse mieux !Grâce à la 5G, cette vidéosurveillance et l’intelligence artificielle associée vont devenir plus prégnantes. Et les dérives possibles déjà observées en Chine sont possibles. Notre vie privée, déjà menacée par certains réseaux sociaux, le sera encore plus par ce type d’application de la 5G.Difficile donc d’affirmer que cette application est un progrès humain. ... A suivre ...

olibio | 04 octobre 2020 à 20h45 Signaler un contenu inapproprié

ConclusionLa 5G est une opportunité de consommer toujours plus et de perpétuer un modèle néo-libéral. La 5G tente de se parer de l’attribut ‘innovation’ alors que ce n’est qu’une évolution technologique basée sur un débit d’informations plus important et plus rapide.Ce n’est donc pas une innovation mais une simple continuité dans le tout numérique.Or ce tout numérique a de graves inconvénients puisqu’il nous isole encore plus de notre condition humaine et peut même porter atteinte à notre intégrité. Il est très inégalitaire puisque tous les territoires ne seront pas équipés et que tous les gens ne pourront pas se payer le nouveau smartphone ou autre appareil prévu pour la 5G.De plus le gâchis de matières et d’énergie induit par la 5G est contraire aux objectifs essentiels de notre temps: lutter contre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité, promouvoir plus de solidarité, d’équité et de justice sociale. Annexes Coût d’une antenne ou relais 4G selon Orange5000 antennes pour 3 Mds euros soit 600 k€ l’antenne selon le PDG d’Orange.Il y a 35.000 communes en France. Il faut au moins une antenne par commune sachant qu’une antenne peut parfois être partagée par 2 ou 3 petites communes et qu’il en faut plusieurs pour une commune importante.La dépense totale en antennes 4G pour couvrir tout le pays peut donc être estimée grossièrement à 35000*3Mds€/5000 soit 21 Mds € et c’est une fourchette basse.

olibio | 04 octobre 2020 à 20h48 Signaler un contenu inapproprié

A Pégase.
Vous écrivez : "il revient bien au pouvoir exécutif en place de décider (c'est son mandat électoral)"

Par quelle minorité du corps électoral inscrit ?

A Olibio
Vous écrivez : "Faut il supprimer des emplois quand on ne sait pas résorber le chômage et diminuer la pauvreté? "

L'emploi pour l'emploi, ce n'est pas réfléchi
Avec un tel résonnement on n'arrivera jamais à cesser de produire non-éthico-enviro soutenable.

Lisez donc le très réaliste "Travailler deux heures par jours" (Cerf 1978) qu'il faudrait actualiser, car ça donnerait probablement au pire 90 minutes.

Sagecol | 05 octobre 2020 à 09h33 Signaler un contenu inapproprié

@Sagecol
Quel qu'ait été le taux de participation au 2ème tour de la présidentielle (et des législatives), voire les motivations des votes qui ont conduit à l'élection de MACRON, il me parait plus légitime et représentatif que 150 citoyens tirés au sort qui n'ont pas eu tous les éléments pour se prononcer en conscience.
Le café du commerce, fut-il inspiré par les bons sentiments, n'a jamais constitué le nec plus ultra de la démocratie!

adjtUAF | 05 octobre 2020 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

@ Sagecol : j'entends bien le fond de votre remarque et on peut toujours discuter (hors place d'Actu environnement néanmoins car ce n'est pas son objet me semble-t-il) de la proportion du corps électoral qui a bien voulu participer au scrutin (acte citoyen qui constitue à la fois un droit ET un devoir). Mais le résultat des urnes a été validé en son temps par les instances compétentes et cela est désormais fort heureusement sans appel.
La responsabilité de la décision incombe donc bel et bien à l'exécutif en place.

Pégase | 05 octobre 2020 à 10h59 Signaler un contenu inapproprié

A Pégase: je suis d'accord avec vous. On peut sans doute travailler moins longtemps et mieux partager l'emploi (et les rémunérations) entre tous. Sur mon site, il y a quelques années déjà, j'avais développé l'idée de travailler 4 jours par semaine en rotation de façon à mieux répartir les horaires d'ouverture, le trafic domicile-emploi, etc ...

olibio | 05 octobre 2020 à 11h10 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Désamiantage : maîtrise d'œuvre et accompagnement HPC Envirotec
Votre conseil en droit de la Santé et de l'Environnement Huglo Lepage Avocats