« Aucune évaluation environnementale préalable ne sera menée à la demande du Gouvernement avant le lancement des enchères 5G prévu fin septembre », communique le Sénat, à l'issue d'une table ronde sur les impacts sanitaires et environnementaux de la 5G, organisée le 1er juillet.
La 5G développée « à l'aune des bonnes pratiques internationales »
Mathieu Weill, chef du service de l'économie numérique à la direction générale des entreprises du ministère de l'Économie et des finances, a précisé aux sénateurs que la mission lancée la semaine passée par le Gouvernement, et qui rendra ses conclusions début septembre, visera en réalité à accompagner le développement de la 5G « à l'aune des bonnes pratiques internationales ». Les enchères pour les bandes de fréquence auront lieu fin septembre 2020, pour une commercialisation de la 5G en fin d'année ou en début 2021.
La réalisation d'une étude d'impact environnemental de la 5G est pourtant réclamée depuis des mois par de nombreux acteurs, en particulier après que l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a alerté sur le manque de données sanitaires liées à ces ondes. Les ministres de la Transition écologique et de la Santé avaient écrit fin juin au premier ministre Édouard Philippe pour décaler le déploiement de la 5G en attendant une nouvelle évaluation de l'Anses. Enfin, la Convention citoyenne pour le climat demandait un moratoire sur cette technologie en attendant qu'une évaluation environnementale et sanitaire soit menée. Pour Hervé Maurey, président de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, « il s'agit en quelque sorte d'un quatrième joker brandi par l'exécutif aux propositions de la Convention citoyenne pour le climat. »
Hausse de consommation énergétique