Ces associations estiment que la réduction des émissions de gaz à effets de serre doit être recherchée par d'autres voies que la prolifération anarchique des éoliennes.
Huit associations dont la Fédération nationale des associations de sauvegarde des sites et ensembles monumentaux (FNASSEM), La Demeure historique, la Ligue urbaine et rurale, les Maisons paysannes de France ou l'Union des associations pour la réhabilitation et l'entretien des monuments et du patrimoine artistique (REMPART) forment la Réunion des associations nationales de sauvegarde du patrimoine bâti et paysager. Toutes reconnues d'utilité publique, elles répondent à une exigence de préservation de plus en plus souvent formulée, et regroupent plusieurs milliers d'adhérents et un très grand nombre de bénévoles. Leur champ d'action couvre les espaces ruraux et urbains, les sites et paysages, les bâtiments anciens protégés ou non. Elles unissent leurs efforts vers des objectifs communs : un programme de réhabilitation du patrimoine des ''pays'' , la décentralisation culturelle, celle des procédures, la connaissance et la transmission des savoir-faire ou des techniques, la reconnaissance des associations par une représentation auprès de l'Etat et des collectivités pour toutes décisions concernant le patrimoine
Dans une lettre aux députés, les huit présidents des associations s'élèvent contre le risque majeur pour les paysages provenant de la priorité à l'énergie éolienne affichée dans le projet de loi sur l'énergie.
L'objectif est de passer d'un parc de 500 éoliennes à plus de 8000 en cinq ans. Un dispositif d'incitation financière conduit à disséminer les projets sur le territoire plutôt qu'à les regrouper dans des parcs industriels.
Les associations demandent la suppression de la priorité donnée à l'éolien par rapport aux autres énergies sans gaz à effet de serre, et la stricte limitation des sites d'implantation d'éoliennes.
Ces associations recommandent par ailleurs le maintien de la compétence des préfets pour l'octroi des permis de construire des éoliennes et manifestent leur plus vive inquiétude face à un transfert aux maires de cette compétence.