Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Des progrès pour les eaux de baignade en Europe

Selon le rapport annuel pour 2003 publié mardi, les conditions de la directive de 1976 sur la qualité des eaux de baignade étaient remplies en 2003 à 96,8% pour les zones côtières et à 92,3% pour les eaux douces chez les Quinze.

Eau  |  
Dans son rapport annuel pour 2003 publié mardi, la Commission répertorie les sites de baignade en zone côtière (eau de mer) mais aussi les sites d'eau douce des 15 anciens membres de l'UE. Les données pour les dix nouveaux Etats membres entrés au 1er mai y figureront l'année prochaine seulement. Près de 13.400 sites sont visés, dont 70% pour les zones d'eaux côtières.

Selon le rapport, les conditions de la directive de 1976 sur la qualité des eaux de baignade étaient remplies en 2003 à 96,8% pour les zones côtières et à 92,3% pour les eaux douces chez les Quinze.

Pour les côtes, il s'agit d'une amélioration de 1% par rapport à l'année précédente. Pour les eaux douces, le pourcentage était de 91,1% en 2002.

La directive de 1976 établit des critères de qualité de l'eau devant être impérativement respectés. Les paramètres retenus concernent notamment la présence éventuelle de bactéries fécales ou de déchets animaux, mais aussi celle de résidus goudronneux ou autres matières flottantes.

La directive exige aussi d'effectuer des échantillonnages tous les quinze jours, dont l'un deux semaines avant le début de la saison balnéaire locale.

La Commission a critiqué la tendance de certains Etats membres (Espagne, Allemagne, France, Finlande...) à interdire la baignade ou à déclasser des zones de baignade quand il y a des problèmes, plutôt que de s'attaquer aux origines de la pollution locale. ''Ce qu'il faut, c'est s'attaquer à la pollution et non empêcher les gens de se baigner'', a déclaré la commissaire à l'Environnement, Margot Wallstrom.

Le rapport 2003 de la Commission relève la qualité des eaux de baignade en particulier au Danemark et en Grèce.

Pour la France, le niveau de conformité aussi bien pour les eaux des zones côtières que pour les zones d'eau douce se situe à environ 95% des objectifs assignés par la directive de 1976. Le pourcentage de plages conformes à la réglementation est passé de moins de 70% en 1976 à 95,3% (96,2% pour les eaux de mer et 94,2% pour les eaux douces) pour la saison 2003 (89, 7% en 2002).

Pour les 4,7 % des sites de baignade dont la qualité était non conforme en 2003, les collectivités locales concernées vont renforcer la prévention et la maîtrise des causes de pollution.

Par rapport à 2002, les plages sont bien mieux contrôlées et il n'y a pas eu d'interdictions de baignade. Par contre, relève la Commission, près de 4% des sites d'eau douce ont été déclassés en 2003.
La Commission a accompagné son rapport d'un recensement de tous les sites de baignade dans l'Europe des Quinze. Elle relève par exemple deux sites côtiers qui ne correspondent pas aux normes minimales prévues par la directive dans le Var (sud-est), 7 dans les Bouches-du-Rhône (sud-est) et dans le Finistère (ouest).

Après une longue période de consultation, la Commission a présenté une proposition de directive révisant la directive de 1976 sur la qualité des eaux de baignade.
Cette révision a pour objectif :
- d'améliorer le niveau de protection pour réduire encore les risques de problèmes de santé pour les nageurs;
- d'améliorer l'application de la directive pour axer davantage les efforts sur la gestion des risques plutôt que sur la surveillance et l'établissement de rapports. Cela permettra de réduire les exigences pour la surveillance des eaux de baignade de bonne qualité;
- simplifier la directive de manière à l'axer davantage sur les vraies menaces pour la santé, qui sont davantage bactériologiques que chimiques;
- de veiller à la cohérence entre les exigences de la directive sur la qualité des eaux de baignade et celles de la directive établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau;
- de veiller à ce que les nouvelles techniques de communication soient pleinement exploitées pour pouvoir fournir rapidement des informations fiables au public;
- d'assurer la participation du public dans la gestion des eaux de baignade.

La proposition est passée en première lecture au Parlement européen et est toujours en cours d'examen au Conseil.

En France, le contrôle sanitaire des eaux de baignade en mer et en eaux douces fréquentées par le public est réalisé par les services déconcentrés du ministère de la Santé et de la protection sociale (DDASS. Ce contrôle porte principalement sur la qualité microbiologique des eaux de baignade, afin de prévenir les risques sanitaires qui leur sont associés.

Durant la saison balnéaire 2003, ce sont au total 3 278 points de contrôle (1 873 en eau de mer et 1 405 en eau douce) répartis sur 1 844 communes de la métropole et des départements d'outre-mer qui ont fait l'objet de 32 657 prélèvements représentant près de 90 000 analyses microbiologiques réalisées par des laboratoires agréés par le ministère chargé de la Santé.

Les actions de prévention et de lutte contre les pollutions des eaux sont définies par le Ministère de l'écologie et du développement durable, en liaison avec les six agences de l'eau placées sous sa tutelle et en concertation avec les collectivités locales, les entreprises, les agriculteurs et les autres administrations de l'Etat. Cette politique est mise en place conformément à la directive-cadre européenne (2000/60) sur l'eau qui vise à atteindre un bon état écologique de l'ensemble des eaux à l'horizon 2015.
La politique nationale de lutte contre les pollutions repose largement sur la mise en oeuvre des programmes d'interventions des agences de l'eau. Celles-ci auront apporté au titre de leur VIIème programme de 1997 à 2002, 11 milliards d'euros d'aides correspondant à 19,2 milliards d'euros de travaux. Les orientations de leur VIIIème programme de 2003-2006 portent sur l'accentuation de la mise en œuvre de travaux relatifs à la dépollution urbaine et agricole.

Avec AFP

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires