Pour la première fois, le salon Pollutec s'ouvrira très largement à un thème focalisant les inquiétudes des industriels et du grand public : Environnement et Santé.
Quel est le réel impact des pollutions atmosphériques, aquatiques et chimiques sur notre santé ? De quels moyens de diagnostic et d'évaluation disposons nous ? Comment réduire nos risques d'exposition ?
Autant de questions auxquelles les experts tenteront de répondre au cours des nombreux débats organisés dans le cadre du salon.
Les impacts des pollutions sur notre santé suscitent de fait de plus en plus l'inquiétude, tant du grand public que des professionnels, industriels ou responsables de collectivités. Les enquêtes visiteurs menées par Pollutec en témoignent : alors que 30 % des visiteurs du salon se déclaraient très intéressés par ce thème en 2002, ils étaient 44 % en 2003.
Pollutec accueillera ainsi un village thématique, réunissant les organismes, laboratoires, sociétés d'équipements et de services concernés, où les visiteurs pourront trouver informations et conseils sur les différents polluants, la nature des risques encourus, les réglementations en vigueur ou attendues.
Ce thème fera aussi l'objet d'un grand colloque international, en ouverture de salon, sur le thème « Politique européenne Santé Environnement : quels enjeux, quelles conséquences pour l'industrie et les collectivités ?», organisé par l'EFAEP (European Federation of Associations of Environmental Professionals) et son représentant français AFITE, ainsi que d'un forum permanent de débats sur les impacts sanitaires des principaux polluants présents dans l'habitat, l'eau, l'air, le sol ou la chaîne alimentaire mais aussi des nuisances comme le bruit, la pollution atmosphérique ou les champs électro-magnétiques.
Enfin une Tribune Santé sur le Plateau TV Pollutec, où le Magazine ERS (Environnement Risques et Santé) animera chaque jour un grand débat : Reach et obligations industrielles, Bilan du Plan National Santé et Environnement , Les OGM : risques sanitaires et environnementaux, Obligations environnementales et sanitaires des industriels.
Pour rappel, le Premier ministre avait présenté, le 21 juin, le Plan national santé environnement (PNSE) destinées à réduire les conséquences, sur l'état de santé de la population, des pollutions de l'air, de l'eau et des contaminations par les produits chimiques.
Ce plan quinquennal rassemble des actions déjà financées et des mesures nouvelles dotées de 30 millions d'euros par an pour les premières années. L'objectif est de mobiliser 100 millions d'euros par an d'ici à environ trois ans.
Douze actions sont prioritaires :
- réduire les émissions de particules diesels par les véhicules (soutien à l'adoption de normes européennes plus exigeantes, dispositifs d'incitation à la pose de filtres à particulessur les véhicules urbains neufs ;
- réduire les émissions dans l'air de substances toxiques d'origine industrielle grâce à la fixation, pour 2010, de nouveaux objectifs de diminution des émissions de dioxines (-85 %), cadmium (-50 %), plomb (-65 %), benzène (-35 %)... ;
- assurer une protection de tous les captages d'eau potable d'ici à 2010 ( simplification des procédures mettant en place des périmètres, contrôles renforcés des Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS)...) ;
- mieux connaître les polluants de l'air intérieur avec l'extension des activités de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur ;
- mettre en place sur les matériaux de construction un étiquetage de leurs caractéristiques sanitaires et environnementales (50% des produits nouveaux étiquetés en 2008) ;
- réduire les expositions professionnelles aux agents CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) tels que poussières de bois, benzène, plomb... (abaissement des valeurs limites, diffusion de guides, renforcement des contrôles de l'inspection du travail) ;
- augmenter les capacités d'évaluation des risques sanitaires des substances chimiques dangereuses (éthers de glycol, fibres minérales artificielles, pesticides, hydrocarbures...) par le renforcement des réseaux de toxicovigilance et des études sur l'imprégnation des populations, notamment en milieu professionnel ;
- renforcer les connaissances fondamentales des déterminants environnementaux et sociétaux de la santé des populations et développer de nouvelles méthodes en sciences expérimentales : ce sera l'objet d'un programme de recherche interorganismes ;
- faciliter l'accès à l'information en santé-environnement et favoriser le débat public ;
- améliorer la prévention du saturnisme infantile, le dépistage et la prise en charge des enfants intoxiqués grâce à une enquête nationale de prévalence, des programmes ciblés de dépistage, l'obligation de réaliser les travaux nécessaires dans les bâtiments ;
- réaliser une étude épidémiologique de cohorte (20 000 personnes suivies de la période de gestation à l'âge adulte afin d'analyser les pathologies liées à l'environnement) ;
- réduire l'incidence de la légionellose de 50% d'ici à 2008
Article publié le 05 octobre 2004