Ce système permet l'arrêt et le redémarrage instantanés du moteur dans toutes les situations où la voiture est immobile « moteur tournant » (feux rouges, livraisons, trafic congestionné) et propose ainsi une économise de 10% d'essence en ville et 15% dans les embouteillages. En effet, un véhicule consomme un quart de carburant en plus en cycle urbain, du fait des relances et accélérations du moteur.
Il sera commercialisé début novembre 2004 sur la Citroën C3 1.4i 16V. Celle-ci sera associée à une autre technologie de pointe déjà commercialisée sur C3, la boîte de vitesses robotisée SensoDrive et sera ensuite progressivement décliné sur d'autres véhicules des gammes Citroën et Peugeot.
Le groupe a déjà vendu plus de 500 000 véhicules émettant moins de 120 g de CO2 par km et compte en commercialiser au total 1,7 million d'ici 2006. En ce qui concerne le système Stop and start ( toutefois déjà présent dans la Toyota Prius, Honda Insight et dans la Lupo de Volskwagen), le groupe PSA Peugeot Citroën envisage que 50.000 modèles de PSA en soit équipés d'ici 2006.
Au niveau du coût, ce modèle sera ''quasiment au même prix voire un peu moins cher qu'un modèle équivalent intégrant toutes les options'', a indiqué M. Folz.
A titre de comparaison, la Toyota Prius hybride, la plus performante des voitures en terme de pollution (104 g de CO2 par km), coûte 25.000 euros, prime d'Etat comprise (1.524 euros), contre 15.350 pour la C3 équipée (135 g de CO2 par km ).
Pour rappel, la combustion des carburants dans les moteurs produit des gaz dont le plus important est le gaz carbonique (CO2). Ce gaz intervient avec d'autres gaz dans le phénomène, dit d'effet de serre, qui permet à une partie du rayonnement solaire d'être absorbée, puis ré-émise, ce qui provoque le réchauffement de la surface de la terre et de l'atmosphère.
La moyenne des émissions spécifiques de CO2 produites par le parc actuel de véhicules particuliers est estimée à environ 186g/km (test actuel CE) et les émissions provenant des véhicules particuliers représentent environ la moitié de l'ensemble des émissions de CO2 produites dans le secteur des transports, et près de 12% des émissions totales de CO2 de l'Union.
Pour lutter contre les changements climatiques, la Communauté européenne s'est engagée à stabiliser ses émissions de CO2 au niveau de 1990 d'ici l'an 2000, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée à New York le 9 mai 1992.
Le Protocole de Kyoto du 10 décembre 1997 renforce les engagements de la Communauté, en fixant une réduction des émissions de six gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone, à 8% par rapport aux niveaux de 1990 pour la période 2008-2012.
La France pour sa part s'est engagée à ne pas émettre, en 2010, plus de gaz à effet de serre qu'elle n'en émettait en 1990, soit 144 millions de tonnes équivalents carbone.
Pour tenir ces objectifs, des actions sont entreprises dans le domaine des transports, qui représentent environ un quart des émissions des gaz à effet de serre, parmi lesquelles l'action qui vise à réduire les consommations et les émissions unitaires des véhicules. À ce titre, un accord volontaire de réduction des émissions du CO2 des véhicules a été conclu entre l'Union européenne et l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) qui vise la diminution de 25 % en 2008 du niveau constaté en 1995 (soit 140 g/km contre 186 g/km) et prévoit une étape supplémentaire en 2012 avec – 35% (soit 120 g/km).