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Actu-Environnement

La glace de l'Arctique va-t-elle disparaître avant la fin du siècle ?

Une étude du Conseil de l'Arctique intitulée ''Impacts of a Warming Arctic'' affirme qu'à moins d'une réduction rapide des rejets de CO2, la glace de l'Arctique aura complètement disparue l'été vers la fin du siècle.

Réalisée par plus de 250 chercheurs à la demande des gouvernements des pays de l'Arctique et présentée dans son intégralité lundi, l'étude constitue l'évaluation la plus détaillée effectuée jusqu'à maintenant sur les changement climatique circumpolaires et le rayonnement ultraviolet (UV) et leurs conséquences sur les populations et les Écosystèmes de l'Arctique.
L'ACIA (Arctic Climate Impact Assessment) est un projet du Conseil de l'Arctique, une tribune intergouvernementale de haut niveau, créé à Ottawa, en 1996. Le Conseil s'intéresse aux questions et aux problèmes communs aux pays du cercle polaire Nord et à leurs populations. Pendant une période de quatre ans, l'ACIA a compté sur la contribution de centaines de scientifiques dans le monde. Les huit pays du Conseil arctique - Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège - émettent à eux seuls environ 30% des émissions humaines de CO2, précise le Fonds mondial pour la nature (WWF). Il n'y a plus de doute que des changements climatiques se produisent dans l'Arctique et que ces changements se produiront plus rapidement et plus intensément si la planète ne parvient pas à réduire ses émissions de C02. Les gouvernements de ces pays doivent réduire immédiatement les émissions de CO2.

L'ACIA a révélé que les changements du climat de l'Arctique résultant des activités humaines compteront parmi les plus importants au niveau mondial. En effet, le réchauffement dans l'Arctique sera deux à trois fois plus fort que dans le reste du monde.

La superficie de la calotte glaciaire du Groënland qui subit une fonte estivale a augmenté d'environ 16 % entre 1979 et 2002. La superficie concernée a battu tous les records en 2002. Le réchauffement climatique pourrait à terme induire une fonte complète de la calotte glaciaire du Groenland, ce qui entraînerait une élévation du niveau des océans de sept mètres après quelques centaines d'années.
17 millions de personnes vivent à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer au Bangladesh à l'instar de régions comme la Floride et la Louisiane aux Etats-Unis, de villes comme Bangkok, Calcutta, Dhaka et Manille.

L'ACIA a également constaté que la répartition et la disponibilité d'espèces telles que l'ours polaire, le morse, les phoques et le caribou ont déjà commencé à changer.
L'ours polaire pourrait même disparaître d'ici à la fin de ce siècle. Au fur et à mesure que le climat se réchauffera, de nouvelles pathologies affecteront probablement les animaux, mais aussi les hommes, vivant dans l'Arctique, souligne le rapport.
Six organisations internationales de peuples autochtones ont appelé la communauté internationale à agir de toute urgence pour contrer le net réchauffement de l'Arctique après la publication de ce rapport. Elles indiquent, dans un communiqué qu'il n'y a plus aucun doute que le changement climatique est en cours dans l'Arctique et qu'il affecte la vie des peuples autochtones menaçant leur culture et leurs modes de vie.

La fonte des glaces dans l'Arctique accélérera le réchauffement climatique global en réduisant le rôle de l'Arctique en tant que réflecteur de la chaleur vers l'espace. Le réchauffement du climat de l'Arctique pourrait entraîner l'arrêt du Gulf Stream, qui amène de l'eau plus chaude et assure des températures plus élevées à l'Europe du nord-ouest.
Certains y trouvent pourtant un intérêt puisque grâce à la fonte des glaces, le trafic maritime pourrait à terme traverser l'Arctique sur une base régulière, permettant aux navires de naviguer entre l'Atlantique et le Pacifique plus rapidement tout en évitant le canal de Suez mettant les bateaux à l'abri de la menace terroriste ou de la piraterie. ''Vers 2050 peut-être, cette route sera utilisée parce que les autres routes posent des problèmes de sécurité'', confie Lawson Brigham à l'AFP, vice-président du bureau de la Commission américaine de recherche arctique en Alaska.

L'Arctique, vaste région centrée sur le pôle Nord, comprend l'océan Arctique dont la partie centrale est gelée (banquise permanente), des îles (dont la plus grande est le Groenland) et des portions de continents.
La limite du cercle arctique correspond à la limite nord del a taïga. L'océan Arctique s'ouvre sur l'océan Pacifique par le détroit de Béring et communique avec l'océan Atlantique. La banquise a une épaisseur de 2 à 3m en été et de 3 à 4 m en hiver.
Les Inuits (ou esquimaux) vivent au Nord du Canada et au Groenland, les lapons vivent en Scandinavie. D'autres populations vivent en Sibérie (source : haplosciences).

Réactions3 réactions à cet article

Une leçon d'école

Il y a tant de choses, qui comme cet exemple, peut montrer, les dramatiques conséquences de l'intervention de l'homme dans son milieu............!!!!!!!!!

sonatavarius | 12 novembre 2004 à 20h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Une leçon d'école

Certes, mais :
1- le rechauffement s'inscrit dans un cycle bien que l'homme accelere le phenomene. Il me semble qu'on estime qu'il y a plusieurs dizaine de millers d'annee la glace venait jusqu'a Londres.
2- la glace immergee prend plus de volume que l'eau et compense ainsi la glace emergee
3- le developpement economique du grand nord (dont le canada) va etre booste grace aux nouvelles voies de navigation ouvertes.

milouwaf | 15 novembre 2004 à 18h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:Une leçon d'école

Bref ! Ca va être le paradis. Avec un peu de chance on va bientôt pouvoir ouvrir un club med au Groeland.

Certes, le rechauffement est un processus naturel mais ce qui semble dangereux n'est pas tant le processus que sa rapidité. Fonte des glaces au pôle nord : 8% par décennie. Augmentation des GES : +20% depuis 1990 (à lire d'urgence la revue de presse de ce site, apparamment vos yeux sont distraits !).

Anonyme | 07 octobre 2005 à 17h14 Signaler un contenu inapproprié

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