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Actu-Environnement

Préparer l'avenir industriel des bioproduits

Après avoir passé 10 ans à structurer des projets de recherche en matière de bioproduits, l'AGRICE souhaite aujourd'hui passer à l'action pour que ces produits issus du monde végétal investissent l'industrie en se substituant aux dérivés du pétrole.

Dans le cadre de son colloque national consacré à l'avenir industriel des bioproduits (de l'or noir à l'or vert ? l'avenir industriel des bioproduits) qui s'est déroulé le 9 novembre dernier, l'ADEME dresse le bilan de 10 ans de recherche de l'AGRICE* (Agriculture pour la Chimie et l'Energie) sur les bioproduits et alerte sur la nécessité de sensibiliser tous les acteurs sur le développement de ses nouvelles filières industrielles.

En effet, ce groupement d'Intérêt Scientifique fondé en 1994 par les ministères chargés de l'Agriculture, de l'Environnement, de l'Industrie et de la Recherche avec la collaboration de l'ADEME, démontre que le végétal constitue une véritable alternative au pétrole pour les carburants et la chimie organique.

Les bioproduits sont les nouvelles utilisations industrielles des matières premières végétales autres que les applications traditionnelles de l'industrie du bois, du papier et du textile. L'AGRICE travaille sur la transformation industrielle des productions végétales en bioproduits des secteurs de la chimie (lubrifiants, tensioactifs, solvants), de l'énergie (biocarburants, biocombustibles) et des matériaux (agromatériaux, polymères notamment à destination du secteur de l'emballage, premier consommateur de plastique et du secteur de l'isolation). Les bioproduits pour l'énergie recouvrent les biocarburants et les biocombustibles.

Après avoir passé 10 ans à structurer des projets de recherche en matière de bioproduits (300 projets aidés à hauteur de 33% pour un montant global de 82 M€ dont 27 M€ d'aide), l'AGRICE souhaite aujourd'hui passer à l'action pour que la filière se développe à grande échelle. Même si ils restent très marginaux puisqu'ils représentent moins de 1% du marché en incluant les biocarburants, les bioproduits deviennent une réalité commerciale.

Aujourd'hui, leurs perspectives de développement sont très importantes. La France peut mobiliser l'équivalent de 25 à 30 millions de TEP de biomasse d'origine agricole. Il paraît donc envisageable de viser un objectif global de substitution des approvisionnements en pétrole pour les carburants et la chimie organique d'environ 10% en 2020 et de 20% en 2040-2050, souligne l'ADEME.

La biomasse agricole et forestière peut être aussi bien une source d'énergie (chaleur, carburant, électricité) que de matières premières pour la chimie et les matériaux. Elle peut permettre à la fois de : diminuer la dépendance énergétique ; réduire les émissions de gaz à effet de serre ; remplacer des produits issus de la pétrochimie par des bioproduits, moins nocifs pour l'environnement et la santé ; créer de nouvelles industries en accroissant les emplois liés à la forêt et l'agriculture.

L'ADEME précise toutefois qu'il faut s'en donner les moyens : mobilisation des acteurs sur des programmes porteurs, mise en place de véritables filières agro-industrielles associant producteurs agricoles ou forestiers et industriels, investissements au niveau industriel et création d'instruments financiers.

* L'AGRICE est constitué d'organismes de recherche scientifique, technique et économique, d'entreprises, d'organisations professionnelles agricoles. Il soutient la recherche sur les nouvelles utilisations industrielles des matières premières végétales, hors domaine alimentaire tout en répondant trois enjeux définis par l'ADEME de lutte contre les gaz à effet de serre, la pollution et l'épuisement des ressources. L'ADEME gère et coordonne le programme. Elle assure la gestion et le suivi des actions de recherche et de développement avec l'aide des différents services de l'ADEME. Le financement des aides d'AGRICE est apporté via l'ADEME par les ministères chargés de l'Environnement, de l'Industrie et de la Recherche. Le réseau AGRICE c'est aujourd'hui plus de 300 dont 50% environ d'entreprises et centres techniques et plus de 40% de laboratoires de recherche.

Réactions1 réaction à cet article

Maintenant la politique

Très bien cet Agrice. on sait maintenant que les matières végétales sont sources de produits et de procédés plus respectueux de la planète. Maintenant, si l'on veut que cet effort de recherche développement ne soit pas oublié, il faut faire de la politique!!!
pourquoi ce que M. Schwarzeneger fait en Californie (je veux construire une autoroute de l'hydrogène pour les véhicules) n'est-il pas possible en France et en Europe. Il faut faire une vraie politique énergétique et matières premières et pas laisser le soi-disant "marché" faire les choses.
Oui à la politique, non au laissez-faire
Chris

chris | 21 novembre 2004 à 16h48 Signaler un contenu inapproprié

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