Le 3 décembre 1984, entre 00h00 et 00h30, une explosion survient dans l'usine de la compagnie Union Carbide où l'on produit des pesticides. Près de 40 tonnes d'un gaz particulièrement toxique (methyl isocyanide), qui peut affecter plusieurs organes du corps humain, est alors relâché dans l'atmosphère et se répand dans la zone résidentielle située à proximité de l'usine. Environ 200.000 personnes se trouvent exposées et plus de 3.000 d'entre elles décéderont en l'espace de trois jours. En 1993 on attribuera plus de 4.000 décès à cette catastrophe. L'organisation Amnesty International parle quant à elle de 22.000 à 25.000 morts.
Jusqu'à 800.000 personnes ont été affectées d'une façon ou d'une autre, selon des chiffres officiels.
Union Carbide, l'exploitant de l'époque avait versé à l'Etat indien - après un accord à l'amiable, hors tribunal - la somme de 470 millions de dollars US soit 370 à 533$ par personne blessée. Greepeace dénonce cet accord qui a, selon elle, servit à couvrir les frais médicaux pendant à peine 5 ans.
En 2001, le nom d'Union Carbide a disparu lorsqu'elle a fusionné avec la société Dow Chemical. Une procédure lancée en 1999 devant une cour américaine de New York par des associations de victimes pour faire nettoyer et assainir le site par Dow Chemical est toujours en cours.
Après des années d'utilisation de l'eau des puits et de citernes d'approvisionnement très irrégulières, la cour de justice du Madhya Pradesh a ordonné au gouvernement régional de mettre à disposition des communautés un réseau de distribution d'eau potable. Dow Chemical ne s'est toutefois pas associé financièrement puisqu'en novembre 2000, le nouveau président directeur général de Dow, n'avait pas hésité, à déclaré ''Nous sommes extrêmement conscients de Bhopal et le fait que cet incident est associé à Union Carbide, mais Union Carbide a fait tout ce qu'elle devait pour appliquer des programmes environnementaux, sanitaires et de sécurité corrects ''.
Ce 20ème anniversaire aura été marqué par l'annonce des autorités régionales d'une première mesure en vue du nettoyage du site de l'usine sur lequel une masse de déchets est toujours abandonnée.