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Actu-Environnement

Coup d'envoi du débat sur les énergies sur fond de vives critiques.

Greenpeace, France nature environnement, les amis de la terre, le WWF et le Reseau Action Climat decident de lancer leur propre debat dans une dizaine de villes.

Energie  |  
Le gouvernement a lancé le 18 mars à Paris son ''débat national sur les énergies'' en prônant des économies d'énergie, une politique de long terme pour les énergies renouvelables, et en assurant, sans toujours convaincre, que les décisions sur le nucléaire n'étaient ''pas encore prises''.

Ce débat est destiné à définir les grandes lignes de la politique énergétique de la France pour les 30 années à venir, qui feront l'objet d'un projet de loi d'orientation soumis au Parlement en fin d'année. :
''Nous ne pouvons continuer à consommer sur le rythme actuel'', a martelé la ministre déléguée à l'Industrie, Nicole Fontaine, en prônant de maîtriser la demande d'énergies via notamment le logement et les transports.
''Le remplacement des énergies fossiles ne suffira pas pour diviser par quatre ou cinq les émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés d'ici 2050'', a jugé Dominique Dron, présidente de la Mission interministérielle de l'effet de serre. Selon elle, il faudra faire un effort considérable en terme d'économies d'énergie.
Le gouvernement entend aussi promouvoir les énergies renouvelables, afin qu'elles représentent 21% de la consommation d'électricité d'ici 2010, conformément aux engagements internationaux de la France.
''Un investissement long et important a été consenti pour la filière nucléaire. Ne faut-il pas miser de façon analogue sur de nouvelles sources d'énergie ?'', a déclaré Mme Fontaine, en lisant à l'ouverture des débats un texte du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, absent pour cause de guerre en Irak.
Le gouvernement va lancer ''cet été'' deux premiers appels d'offres ''pour des installations de plus de 12 mégawatts, l'un sur la filière bois-biomasse, l'autre pour de premières réalisations d'éoliennes off-shore (en mer), pour des mises en service d'ici 2007''.
Concernant le nucléaire, Mme Fontaine a affirmé que les décisions ''ne sont pas prises'' et que ''le débat ne sera pas esquivé''.
''Les avantages et inconvénients de cette filière doivent-ils conduire, ou non, au renouvellement du parc existant ? Si oui, partiellement ou totalement ? Suivant quelle filière technologique : l'EPR ou un des réacteurs de 4e génération, ou des réacteurs de taille plus réduite et facilement exportables dans des pays à faible réseau électrique ?'', s'est-elle interrogée, sans apporter de réponse.
Le Réacteur européen à eau sous pression (EPR), projet franco-allemand développé par Siemens et Framatome, attend un feu vert du gouvernement.

Le débat vise en réalité à justifier une ''décision déjà prise'' de lancer le futur réacteur EPR, a réagi dans un communiqué l'Observatoire de vigilance et d'alerte écologique (Ovale) de Corinne Lepage et Michèle Rivasi.
''Cet EPR inutile'' qui coûterait 3 milliards d'euros ''constituerait une solution du passé'', selon Ovale, plusieurs pays européens ayant choisi de sortir de l'électronucléaire. L'association a dénoncé un ''simulacre de pratique démocratique'' et réclamé un référendum sur les choix énergétiques.
A la mi-journée, une soixantaine de militants du réseau ''Sortir du nucléaire'' avaient dénoncé aux abords de la Cité des sciences ''un débat bidon''.

AFP

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