Déjà la fin de non-recevoir adressée à Emmanuel Macron sur la généralisation de l'aide défiscalisée aux automobilistes… Le 6 novembre, le chef de l'Etat a salué, sur Europe 1, cette aide de 20 euros par mois mise en place depuis 2016 par la région Hauts-de-France, pour les automobilistes parcourant plus de trente kilomètres chaque jour pour aller travailler.
Dans un communiqué, l'Association des Régions de France (ARF) a aussitôt réagi. Le "rôle" des présidents de régions "n'est pas de compenser les mesures fiscales nationales", fustige l'ARF. Le président de la République s'est "engagé à défiscaliser la mesure en la sortant de l'assiette de l'impôt sur le revenu. Cette annonce est très surprenante puisqu'elle revient à demander aux Régions de payer alors que c'est l'Etat qui perçoit les recettes liées à la contribution climat énergie (CCE)", pointent les présidents de régions. Ces derniers soulignent investir "déjà massivement" dans des politiques "favorisant les transports collectifs, les véhicules propres ou le co-voiturage". Ce 7 novembre à Charleville-Mézières (Ardennes), le président se veut rassurant, rapporte LCI : "On ne demandera pas (aux régions) de payer, le gouvernement et le Parlement prendront leurs responsabilités".
Les chefs d'entreprises, appelés à aider leurs salariés, ne veulent pas non plus compenser la hausse des taxes sur les carburants. "Il faut arrêter de considérer que les entreprises sont la réponse à tous les problèmes. Nous sommes totalement opposés à un nouveau prélèvement du type chèque transport", a déclaré Patrick Martin, président délégué du Medef, au journal Les Echos.
