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Actu-Environnement

Andorre : une station de ski 100 % énergie renouvelable

Entre les canons à neige et les remontées mécaniques, la demande d'énergie est importante. La station Ordino Arcalis, en Andorre, compense cette demande par l'installation d'une centrale hydroélectrique.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°391 Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°391
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Le tourisme en Andorre représente la première ressource économique du pays et les sports d'hiver sont les activités les plus prisées. Néanmoins, avec le réchauffement climatique, ces pratiques pourraient être fortement touchées. Le Gouvernement entend donc développer les énergies renouvelables sur son territoire pour réduire son impact sur le climat. Objectif : voir sa production d'energie renouvelable passer de 14 % à 30 % d'ici 2030.

Ouverture du marché de l'énergie

Pour y parvenir, le pays a dû récemment changer sa législation. L'Andorre a ouvert l'accès aux investisseurs privés, y compris étrangers, sur le marché de la production d'électricité, alors que le monopole était détenu par la Feda (Forces électriques d'Andorra), un établissement public.

Le reportage vidéo montre le projet qui a pu être développé par une société privée dénommée Persa, créée par deux régies d'électricité d'Andorre. Un projet accompagné par la société hydroélectrique du midi (Shem), une filiale d'Engie, qui a apporté une assistance à maîtrise d'œuvre comme l'explique Sophie Le Scaon, du service communication : "La Shem a collaboré avec Persa, dès l'origine du projet, à la suite d'un appel d'offres. On a sélectionné, au départ, onze sites et, en fonction des contraintes environnementales et économiques, on a choisi de développer une centrale hydroélectrique sur le domaine skiable d'Ordino Arcalis. La Shem, qui est productrice d'hydroélectricité et spécialisée dans la maintenance de ces installations, a apporté son savoir-faire dans la conception de cette usine".

Un partenariat avec les opérateurs français

En Andorre, la production hydroélectrique pourrait potentiellement doubler dans les prochaines années. La libéralisation du secteur de l'énergie va donc être profitable aux entreprises des pays limitrophes que sont la France et l'Espagne. Le 20 février dernier, un accord cadre a été signé entre la ministre de l'Environnement Silvia Calvó et le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, dans le but d'accompagner le pays dans sa transition énergétique. Ainsi, l'entreprise Dalkia, filiale d'EDF, est entrée au capital de la Feda pour la construction, la commercialisation et l'exploitation des réseaux de chaleur.

L'enjeu est de produire de l'énergie à partir des EnR et aussi de gagner en indépendance énergétique. Puisque aujourd'hui le pays produit à peine 17 % de son électricité, le reste est importé. La réduction des consommations est l'autre axe essentiel que le Gouvernement aimerait développer. Au programme, de nouvelles normes pour une meilleure efficacité énergétique des bâtiments neufs, mais également, la sensibilisation des habitants au réchauffement climatique. Problème, le prix de l'électricité est très, voire trop, bon marché. Environ 50 % de moins que l'Espagne et 20 % de moins que la France. Du coup, les économies d'énergie réalisées par d'éventuels travaux sont peu rentables pour les particuliers, qui ne voient donc pas l'intérêt d'investir…

Réactions7 réactions à cet article

 

Tout le monde sait bien que dans les torrents de montagne il n'y a de l'eau guère qu'en été alors que la demande d'électricité est en hiver... et que l'électricité ne se stocke pas.
L'intérêt est alors essentiellement sur le plan de la communication.

Butimage | 11 mars 2019 à 10h17
 
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Le réchauffement et la disparition des glaciers pyrénéens peuvent développer l'intérêt de neige artificielle pour prolonger quelques peu la réserve en haut et son écoulement progressif quand cette eau n'est pas pompée en sous sol.
J'aurais souhaité un peu d'information sur la neige de culture produite avec cette énergie renouvelable car les canons à neige sont plutôt un biais de l'utilisation de techniques qu'un bien... mais peut-être qu'il en est autrement pour cette station dans une prise en compte globale. Il serait alors intéressant d'avoir une présentation.
Merci

JVA2roues | 11 mars 2019 à 14h02
 
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Butimage, si l'électricité se stocke. De plus en plus, à de plus en plus grandes échelles, et de moins en moins cher. Et elle va se stocker beaucoup dans les années à venir.
Chaque torrent de montagne est différent. Dans le Briançonnais où l'essentiel de l'énergie est hydroélectrique, les 11000 habitants du réseau EDSB sont autonomes en énergie 2 mois par an (mai et juin), et à 50% le reste de l'année.
JVA2roues, la neige artificielle touche a des effets multiples sur le climat, la biodiversité, les paysages, l'énergie. L'enneigement de quelques centimètres de plus en vue de stockage d'eau ne me semble pas être la plus importante des données à prendre en compte. Les canons consomment énormément d'électricité, l'eau est détournée sur des kilomètres, les retenues collinaires détruisent les paysages et la biodiversité, etc.

Yann | 11 mars 2019 à 14h18
 
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Combien de batteries de voitures atomiques pour l'équivalent d'une station de transfert d'énergie par pompage ?
La meilleure façon de stocker de l'énergie, à condition de trouver le site pour une grande retenue en altitude...(on n'est pas aux Canaries).
Stockage avec des batteries, ou hydrogène + pile à combustible, il y a plus d'un demi siècle que c'est connu, ça n'a pas pour autant dépassé le stade de la com', toujours de la com'.
La meilleure énergie est celle qu'on ne gaspille pas.
D'un côté remontées mécaniques + neige artificielle, d'un autre côté logements passoires thermiques où logent des non-riches.

Butimage | 11 mars 2019 à 15h40
 
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S'adapter est le maître mot. Une centaine de canons à neige, c'est débile. Ils sont tous à supprimer !

Charentas | 11 mars 2019 à 18h06
 
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Ah ! Magnifique opération d'enfumage ! On parle bien de "compensation", non de consommation locale, et pourquoi cette remontée de 400 V à 10000 V ? La raison en est simple : c'est pour réinjecter sur le réseau de la principauté. Car les installations type télésièges et canons à neige fonctionnent au fuel !!! Et... les canons à neige en eux-mêmes, une totale aberration dans la perspective du changement climatique : les stations en Andorre sont condamnées à court terme. Et aussi, pourquoi faut-il privatiser plutôt que modifier les règles de la compagnie nationale ?! On retombe sur le Greenwashing habituel autour des renouvelables : ce ne sont que des opérations financières... Lamentable.

dmg | 11 mars 2019 à 18h35
 
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Limiter son impact sur l'environnement en utilisant des solutions énergétiques plus "verte" c'est une bonne idée, mais limiter l'utilisation des canons à neige qui sont un gros problème pour l'environnement serait peut-être à mettre en avant.

Euphorbiagirl | 11 mars 2019 à 18h58
 
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