"Il ressort de l'ensemble de cette étude que le paramètre le plus influent sur la protection respiratoire n'est pas la taille des particules mais l'ajustement du masque", a indiqué Sandrine Chazelet, responsable d'études à l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), à propos des nanomatériaux. Pour pallier au manque de données sur les masques de protection respiratoire vis-à-vis des nanomatériaux, l'institut a réalisé une étude (1) en laboratoire sur leur performance en fonction de l'appareil, du rythme respiratoire, de la taille des particules, etc.
Il a constaté que deux paramètres peuvent dégrader cette protection respiratoire. Le rythme respiratoire : en cas d'une activité physique intense, un rythme élevé peut entraîner une baisse d'efficacité des appareils filtrants à pression négative et une baisse d'autonomie de certains appareils à ventilation assistée fonctionnant à la demande à pression positive. Ensuite l'ajustement du masque au visage est capital : il doit être adapté à chaque porteur. Pour aider les professionnels à bien le choisir et positionner, l'INRS a rédigé un guide (2) . Il répertorie l'ensemble des méthodes des mesures de l'ajustement d'un masque respiratoire et précise comment les mettre en œuvre et interpréter les résultats obtenus.
D'une façon globale, les experts ont remarqué que l'efficacité des appareils de protection respiratoire augmentait quand la taille des particules diminuait en dessous de 100 nm.
Selon l'IRSN, en 2016, environ 425.000 tonnes de nanomatériaux manufacturés ont été mises sur le marché en France par plus de 1.400 entreprises françaises et étrangères.