On apprend ainsi au fil des pages que le lien entre pesticides et cancer ne repose sur aucune donnée solide, qu'il est peu vraisemblable que l'exposition aux faibles doses de dioxines communément rencontrées dans nos régions ait un effet cancérogène, qu'il n'y a pas de consensus sur le lien entre la pollution atmosphérique et les cancers du poumon, que la cancérogénicité des champs électromagnétiques est possible mais n'est pas encore établie, remarque CAP 21.Le rapport ne parle à aucun moment de la pollution de l'air intérieur dans les bâtiments, ignore totalement certaines substances toxiques comme les métaux lourds, le benzène, les solvants, les polluants organiques persistants, les phtalates, etc… Rien non plus sur la vulnérabilité des enfants et les répercussions de l'exposition à des agents cancérogènes au début de la vie – lorsque le fœtus se développe dans l'utérus ou juste après la naissance, poursuit CAP 21.
Corinne Lepage s'interroge sur ''le calendrier de la publication du rapport et de ses conclusions avec la préparation du Grenelle de l'Environnement'', selon le communiqué. N'arriverait-il pas à point nommé pour s'opposer à tout plan gouvernemental de réduction de pesticides ou à une application rigoureuse du règlement REACH qui vise à évaluer et autoriser les produits cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques. Dans le doute, faisons des études !, déclare-t-elle.
Article publié le 18 septembre 2007