Le conseil d'administration du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a adopté le 1er juillet, par 14 voix contre 6, le ''Plan stratégique Horizon 2020'' qui entérine le principe d'une structuration en instituts disciplinaires chargés d'encadrer les laboratoires.

Le Centre national de la recherche scientifique est actuellement organisé autour de six départements scientifiques, qui regroupent souvent plusieurs disciplines, et deux instituts nationaux pour la physique nucléaire et les sciences de l'univers.

Dans la cadre de la réforme de la recherche en France, la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse avait décidé de découper le CNRS en instituts thématiques nationaux. Mais la biologie et l'informatique en étaient exclues.

Le 19 juin, des milliers de chercheurs inquiets de l'avenir des sciences du vivant et de l'informatique, ont manifesté dans toute la France, empêchant, à Paris, la tenue d'un conseil d'administration.

Le ''Plan stratégique Horizon 2020'' adopté hier par le CNRS, réaffirme que toutes les disciplines actuellement représentées au CNRS ont vocation à y rester et à se structurer en Instituts, souligne l'organisme de recherche dans un communiqué.

Tous les Instituts du CNRS ont vocation à assurer des missions nationales confiées par l'Etat ; l'organisation et les compétences de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) et de l'Institut national des sciences de l'Univers (INSU) demeurant, quant à elles, inchangées, ajoute le CNRS.

Selon le CNRS, ce Plan doit redéfinir les relations entre le plus gros organisme de recherche français et les universités qui deviendront autonomes, et renforcer la dimension pluridisciplinaire au niveau de la direction générale. Les dirigeants des instituts seront choisis par la présidence du CNRS et assistés de conseils composés de membres nommés mais aussi élus. Le périmètre et l'organisation de ces instituts seront précisés dans un contrat qui sera signé avec l'Etat d'ici la fin de l'année.

Cette réforme donne un nouvel élan au CNRS. Elle permet au CNRS de clarifier son positionnement dans le paysage de la recherche française en évolution, en modernisant et en rendant plus transparente et cohérente son organisation, a déclaré Catherine Bréchignac, Présidente du CNRS.

Dans un communiqué, Valérie Pécresse s'est félicitée de l'adoption d'une réforme qui prend acte de la structuration en instituts disciplinaires. Cette structuration est une première étape, qui était attendue et nécessaire pour la modernisation du CNRS, a-t-elle souligné.