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COP 27 : les pays riches appelés à financer les pertes et dommages climatiques

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

« Inondations meurtrières au Nigéria, au Pakistan, la sécheresse qui n'en finit pas en Somalie : les pertes et dommages sont déjà une réalité aux conséquences dramatiques. Mais il n'existe pas de financement dédié », déplore Fanny Petitbon, responsable plaidoyer de l'association humanitaire Care France. Les pertes et dommages désignent les effets destructeurs du changement climatique non évités par des mesures d'atténuation ou d'adaptation. Et mobiliser des financements additionnels pour traiter ces situations extrêmes devrait être au centre des discussions de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP 27), qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, en novembre. Car si les pays riches et développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions et à s'adapter (une promesse qui devrait être tenue en 2023), « ils ont toujours refusé, à l'exception récente de l'Écosse, de la Wallonie et du Danemark, d'allouer des financements spécifiques pour répondre aux impacts irréversibles provoqués par des cyclones, des sécheresses à répétition ou la montée du niveau des mers », souligne Fanny Petitbon.

Un nouveau rapport (1) , publié le 24 octobre, soutenu notamment par Care et l'ONG Oxfam, estime que les coûts économiques liés aux pertes et dommages, uniquement pour les pays en développement d'ici à 2030, « pourraient atteindre 580 milliards de dollars par an », indique-t-elle. Ce rapport, intitulé « Le coût du retard », est rédigé par la Loss and Damage Collaboration, un groupe de plus de 100 chercheurs, activistes et décideurs politiques du monde entier. Il révèle également que 55 des pays les plus vulnérables au changement climatique ont subi des pertes économiques liées au phénomène d'environ 500 milliards de dollars, entre 2000 et 2019. Et durant la même période, « l'industrie des énergies fossiles a réalisé suffisamment de profits pour couvrir près de soixante fois ce coût », chiffre le rapport.

Les pays du Sud et insulaires mettent la pression pour qu'un nouveau mécanisme de financement sur les pertes et dommages liés au climat soit officiellement lancé à la COP 27. « Cet argent existe, notamment du côté de l'industrie des énergies fossiles », indique Fanny Petitbon. « Il faut que les pays du Nord arrêtent de jouer la montre pour créer un mécanisme financier dédié à cette COP 27 et pour réfléchir à comment faire entrer l'argent, en utilisant notamment le principe pollueur-payeur, une taxe sur les extractions des énergies fossiles, en taxant les superprofits pour qu'ils puissent répondre aux pertes et préjudices, en mettant en place un moratoire sur le paiement de la dette ou encore en taxant les secteurs aériens et maritimes, qui ne sont pas couverts par l'Accord de Paris », ajoute-t-elle.

1. Télécharger le rapport
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-40540-L-DC-cout-retard.pdf

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