Un arrêté interministériel, publié le 23 mai au Journal officiel, introduit dans la réglementation une valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) indicative pour la fraction inhalable du cadmium et de ses composés inorganiques. Cette valeur est fixée à 0,004 mg/m3 sur huit heures. Le texte introduit une option alternative pour la fraction alvéolaire du cadmium si une surveillance biologique organisée par la médecine du travail permet de s'assurer du respect d'une valeur biologique maximale de 2 µg Cd/g de créatinine dans les urines.
Selon le code du travail, les VLEP indicatives constituent des objectifs de prévention. Mais l'arrêté du 30 juin 2004, qui établit la liste de ces valeurs, précise que les concentrations doivent être maintenues à des niveaux aussi faibles que possible, les valeurs fixées ne représentant qu'un objectif minimal.
Le cadmium est cancérigène, peut induire des anomalies génétiques, nuire à la fertilité et est mortel par inhalation. Ce métal reste autorisé dans la fabrication des batteries, les catalyseurs de réaction de polymérisation, le revêtement anticorrosion des métaux et la constitution d'alliages. Au niveau européen, la Commission a proposé en avril 2018 d'inclure cette substance dans la directive du 29 avril 2004 afin de fixer une valeur limite au niveau européen.