Les fractions non recyclables des déchets ou les déchets issus des refus de tri, appelés les combustibles solides de récupération (CSR), pourront être valorisés énergétiquement dans 14 projets répartis sur l'ensemble du territoire, annoncent les ministres de la Transition écologique et de l'Economie. Le développement de cette filière industrielle a été décidé dans le cadre du comité stratégique de filière "Transformation et valorisation des déchets", dont le contrat a été signé le 18 janvier dernier.

A la suite d'un appel à manifestation d'intérêt, 14 projets ont été identifiés pour une puissance installée de 320 MW. Ils sont portés par des acteurs de la filière déchets, mais aussi par des acteurs de l'énergie.

"L'énergie produite par les CSR identifiés dans le cadre des 14 projets se substituera à des énergies fossiles, ce qui permettra l'économie de 350.000 tonnes d'équivalent CO₂ chaque année. (...) Chaque année, cette énergie produite à partir de déchets non recyclables permettra d'éviter un import d'énergie équivalent à plus d'1,8 million de barils de pétrole, représentant un montant annuel de l'ordre de 100 M€", soulignent les deux ministères.

Ces projets permettront surtout d'éviter l'enfouissement de 970.000 tonnes de déchets sans voie de valorisation, pour lesquels les pays asiatiques ferment de plus en plus leurs portes.