Au-delà de son activité maritime et logistique, le Grand Port de Nantes Saint-Nazaire, constitue aussi une vaste zone industrielle qui accueille plus de 500 entreprises, dont Les Chantiers de l'Atlantique, Man Energy Solutions, Arcelor ou Cargill, ainsi qu'un site de pré-assemblage des éoliennes en mer. Il représente aussi un hub énergétique conséquent, longtemps tourné vers les énergies fossiles : gaz naturel, pétrole, avec la deuxième raffinerie française de Total, notamment, charbon, pour alimenter la centrale électrique de Cordemais...
Afin de verdir le bilan de ses activités comme pour anticiper la fin de ces énergies, en préservant ainsi son dynamisme, la zone industrialo-portuaire doit donc se décarboner, grâce à l'hydrogène notamment. C'est dans ses bassins que la start-up nantaise Lhyfe a inauguré le premier prototype mondial de production d'hydrogène renouvelable en mer, connecté à une éolienne flottante, fin 2022. C'est aussi sur le site que le grand port souhaite accueillir, sur 12 hectares, un projet de production et de distribution d'hydrogène renouvelable et/ou bas carbone.
Ce vecteur énergétique pourra servir à l'ensemble des activités du site, liées au transport comme à l'industrie. Mais elle pourra aussi devenir elle-même une activité à part entière. Cette stratégie a été construite en concertation avec l'ensemble des parties prenantes du secteur, dans le cadre du projet de développement d'une « Zone Industrielle Bas Carbone » (Zibac) notamment, comme l'explique Julien Dujardin directeur général adjoint du grand port maritime Nantes Saint Nazaire. Détails avec Julien Dujardin, directeur général adjoint du grand port maritime Nantes Saint Nazaire rencontré à l'occasion du salon Hyvolution en février dernier.