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Actu-Environnement

La Commission européenne présente sa stratégie bas carbone pour 2050

L'exécutif européen présente sa stratégie de neutralité carbone à l'horizon 2050, conformément à l'un des principaux objectifs de l'Accord de Paris. Cette stratégie ne fixe pas de nouveaux objectifs, mais propose un cap.

Gouvernance  |    |  P. Collet

Ce mercredi 28 novembre, la Commission européenne a adopté une stratégie climatique à l'horizon 2050 qui doit permettre à l'Union européenne (UE) de "devenir d'ici à 2050 la première grande économie du monde à présenter un bilan neutre sur le plan climatique". Intitulé "Une planète propre pour tous", elle vise à mettre en oeuvre un des objectifs clés de l'Accord de Paris : atteindre, au cours de la seconde moitié du siècle, un équilibre entre les émissions et les puits anthropiques de gaz à effet de serre (GES).

En mars dernier, les Etats membres avaient demandé à l'exécutif européen de faire des propositions pour qu'en 2020 l'UE puisse présenter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) une stratégie à long terme, comme prévu par l'Accord de Paris. Dorénavant, il revient au Conseil et au Parlement d'examiner la stratégie proposée. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE examineront le sujet lors du Conseil européen du 9 mai 2019 à Sibiu.

La publication de la communication européenne a aussi pour but d'"informer le monde extérieur". A quelques jours de la COP 24 de Katowice (Pologne), l'Europe entend affirmer son engagement en matière de lutte contre les changements climatiques. Elle souhaite suggérer à la communauté internationale un modèle de neutralité carbone qui tient compte de la diversité des profils d'émissions de GES et des potentiels d'absorption des émissions de CO2.

Pas de nouveaux objectifs

Pour y parvenir, l'Union européenne s'appuie sur sa feuille de route 2050 pour une économie bas carbone présentée en mars 2011. Celle-ci détaille comment l'Europe peut réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 80% d'ici à 2050, par rapport au niveau de 1990. Cet objectif avait initialement été validé par les Etats membres en octobre 2009. "L'objet de cette [nouvelle] stratégie à long terme n'est pas de fixer des objectifs à atteindre, mais de créer une vision et de fixer un cap", prévient la Commission. Elle a toutefois passé en revue des scénarios allant jusqu'à une réduction totale des émissions nettes de CO2.

Avec cette stratégie, la Commission entend donc surtout "planifier le chemin à parcourir, inciter les parties prenantes (…) à établir de nouvelles industries et entreprises innovantes (…), et leur donner les moyens pour ce faire". Concrètement, la Commission a identifié sept axes de travail pour atteindre la neutralité carbone : l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables, la mobilité propre, l'économie circulaire, les infrastructures, la bioéconomie et les puits de carbone naturels, et le captage et le stockage du carbone pour absorber les émissions résiduelles.

Décarboner le secteur énergétique est crucial

La Commission considère que la transformation du secteur de l'énergie est incontournable. "Aujourd'hui, la majeure partie de notre système énergétique, qui représente plus de 75% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE, repose sur les combustibles fossiles", rappelle-t-elle. Et de prévenir : "tous les scénarios évalués impliquent que cela changera radicalement au milieu du siècle". L'exécutif compte, en particulier, sur les renouvelables pour "entraîner une électrification à grande échelle du système énergétique" et le décarboner. Elle précise que tous les scénarios qu'elle a étudiés s'accordent sur deux points : la production énergétique doit être entièrement décarbonée d'ici 2050 et plus de 80% de l'électricité doit être produite à partir des renouvelables.

L'absorption des émissions résiduelles est un autre point de la stratégie européenne qui sera scruté par les acteurs intéressés par les politiques climatiques. "Il restera toujours quelques émissions résiduelles, par exemple de l'agriculture", rappelle la Commission. Celles-ci devront donc être compensées par une absorption accrue de puits carbone naturels (grâce au boisement et à la gestion des sols), voire par des technologies à émissions négatives qui restent à développer (comme, l'utilisation de la bioénergie combinée au captage et au stockage du carbone). Pour l'instant, la Commission reste floue sur le sujet. Elle se contente de dire que plusieurs voies doivent être explorées, tout en rappelant les co-bénéfices associés à la restauration des écosystèmes.

Réactions4 réactions à cet article

"Pas de nouveaux objectifs"?
D'après le titre du communiqué de presse il y a bien un nouvel objectif: "The Commission calls for a climate neutral Europe by 2050"
(http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-6543_en.htm)

FEB | 29 novembre 2018 à 11h29 Signaler un contenu inapproprié

D'ici 2050, on a le temps de crever 10 fois.. A travers ces lenteurs, on constate les inefficacités de la techno bureaucratie bruxelloise..

agregat | 29 novembre 2018 à 16h12 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour FEB,

Certes, mais la Commission dit surtout "the purpose of this long-term strategy is not to set targets, but to create a vision and sense of direction".

Cordialement,

Philippe Collet

Philippe Collet Philippe Collet
30 novembre 2018 à 10h44
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"Il restera toujours quelques émissions résiduelles, par exemple de l'agriculture" : l'UE aurait-elle l'idée d'harmoniser sa stratégie bas carbone avec la PAC ? Pour y voir plus clair dans la maison, c'est pas mal de commencer par mettre de l'ordre dans ses petites affaires, non ?
L'agriculture peut aider à stocker du carbone dans le sol. Déjà en préservant les prairies naturelles permanentes existantes, en implantant de nouvelles, en jouant la carte de l'agroforesterie, en réintroduisant de la matière organique dans les sols cultivés, etc.
Les choses bougent un peu sur ce dernier point. Rien qu'au niveau de la déchetterie de ma commune, le stock de déchets verts est désormais disputé par une demi-douzaine d'exploitants agricoles, alors qu'il y a 10 ans, la collectivité ne savait qu'en faire.

Pégase | 30 novembre 2018 à 16h11 Signaler un contenu inapproprié

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