Le séminaire gouvernemental, organisé à l'issue du Conseil des ministres ce mercredi, portait en partie sur l'organisation du grand débat national promis en réponse au mouvement des gilets jaunes. Alors que celui-ci doit être lancé le 15 janvier, de nombreuses incertitudes demeurent quant à son déroulement.
A la suite d'une polémique sur sa rémunération, Chantal Jouanno, la présidente de la commission nationale du débat public (CNDP) a renoncé à piloter ce grand débat. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a pris acte de cette démission "qui intervient tardivement dans le processus" et proposera des candidats à son remplacement en début de semaine prochaine.
Sur le déroulement du débat, le Premier ministre a apporté quelques précisions. Il s'agira "d'un débat foisonnant" qui multipliera "les instruments, les occasions" pour les Français de s'exprimer. La plateforme numérique sera installée d'ici le milieu de semaine prochaine. A cet horizon, les premières réunions d'initiative locales pourront également être organisées. A la fin du débat, des conférences citoyennes régionales devraient être organisées, avec une centaine de citoyens tirés au sort par région. Pour garantir la transparence et l'impartialité du débat, le gouvernement nommera des garants. Le Premier ministre devrait recevoir en début de semaine prochaine les organisations syndicales, patronales et les élus pour échanger sur les modalités d'organisation du débat. A l'issue de ces réunions, il communiquera plus précisément sur ses modalités. Une lettre qu'adressera Emmanuel Macron à chaque Français cadrera également les choses dans le courant de la semaine prochaine.
Edouard Philippe a par ailleurs précisé qu'un certain nombre de textes devant être soumis à l'examen du Parlement allaient être reportés en raison de ce débat, notamment ceux liés à la réforme institutionnelle, à l'organisation territoriale et au développement des métropoles, ainsi que le projet de loi d'orientation sur les mobilités.