L'EPA avait déjà en avril 2009 conclu que les gaz à effet de serre contribuent à la pollution atmosphérique qui peut mettre en danger la santé publique ou le bien-être, suite à la réalisation d'une revue scientifique complète commandée en 2007 par la Cour Suprême des États-Unis.
En publiant hier son avis final, l'Agence ouvre la voie à une régulation de ces émissions dans un pays qui n'a jamais ratifié le protocole de Kyoto. ''L'EPA est maintenant autorisée, et obligée, de faire des efforts raisonnables pour réduire les polluants à effets de serre'', a expliqué Lisa Jackson lors d'une conférence de presse. ''Ces conclusions attendues de longue date scellent 2009 dans l'histoire comme l'année où le gouvernement des Etats-Unis a commencé à s'atteler au défi des émissions polluantes liées aux gaz à effet de serre'', a -telle affirmé.
Le décret signé par l'EPA permet concrètement au président Barack Obama d'atteindre l'objectif affiché à Copenhague de 17 % de réduction des émissions de GES d'ici à 2020 par rapport à 2005 dans le pays sans passer par la voie législative. D'autant que le Congrès reste très divisé sur le sujet et que certains élus républicains prennent prétexte du ''Climategate'', ce scandale concernant des climatologues accusés d'avoir manipulé les données en Grande-Bretagne, pour refuser toute réglementation sur le changement climatique.
Les Etats-Unis vont pouvoir en outre édicter leur première réglementation nationale sur les émissions des véhicules légers qui contribuent à plus de 23% des émissions totales de GES américaines.
Adopté en juin à la Chambre des représentants, le projet de loi démocrate qui prévoit de réduire les émissions de CO2 dans la proportion promise par Barack Obama ne doit pas être adopté au Sénat avant 2010.
Article publié le 08 décembre 2009