Le gouvernement lance la consultation publique sur le plan Ecophyto2+, jusqu'au 10 décembre. Ce plan vise à renforcer Ecophyto2, en intégrant les mesures annoncées dans les plans de réduction des pesticides et de sortie du glyphosate.
Ainsi, il prévoit d'accélérer le retrait des substances les plus préoccupantes et de promouvoir le recours à des produits de biocontrôle et aux préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP). La recherche sera sollicitée pour développer les connaissances sur les risques et les impacts des produits phytopharmaceutiques, "notamment lors d'expositions répétées à faibles doses et sur les effets cocktail". Le réseau expérimental des fermes Dephy sera conforté, pour promouvoir les pratiques qui permettent de réduire l'usage des intrants chimiques.
Le dispositif des certificats d'économie des produits phytosanitaires (Cepp), jusque-là expérimental, sera pérennisé. Le gouvernement s'engage également à organiser la séparation des activités de vente et de conseil de ces produits. Enfin, il prévoit de rénover la redevance pour pollution diffuse.
Enfin, le plan met en musique la protection de la population à l'exposition aux pesticides, en misant sur le dialogue et en prévoyant, en dernier recours, la mise en place de mesures de protection complémentaires imposées par les autorités.
"Les moyens financiers nécessaires seront mobilisés pour mettre en oeuvre, notamment via des appels à projets, ces actions : 71 millions d'euros sont ainsi consacrés chaque année au plan Ecophyto, grâce au prélèvement d'une redevance sur les ventes de produits phytopharmaceutiques", indique le communiqué de presse du gouvernement.
