Depuis 1990, la superficie forestière affectée à la conservation de la biodiversité a augmenté de plus de 95 millions d'ha. Cette tendance est sensible entre 2000 et 2005 puisque cette période enregistre 46% du total des créations d'aires protégées. Aujourd'hui ces aires, telles que les parcs nationaux, représentent près de 10% de la superficie forestière totale dans la plupart des pays et régions. Cependant, Eduardo Rojas, le sous-directeur général de la FAO, estime qu' ''il faut prévoir des investissements nettement plus importants dans la gestion forestière durable si l'on veut mieux conserver et aménager cette précieuse biodiversité''.
S'agissant des forêts primaires, c'est-à-dire celles où aucune trace d'activité humaine n'est clairement visible, leur surface (1,4 milliard d'ha) représente 38% du total des surfaces forestières. Le rythme annuel de disparition de ces forêts qui abritent une grande biodiversité, est évalué à 0,4% de leur surface totale pour la décennie actuelle. L'Amérique du Sud présente la plus forte perte de forêts primaires, suivie de l'Afrique et de l'Asie. Néanmoins, la FAO pondère ce recul en précisant que ''cela ne signifie pas nécessairement que ces forêts ont disparu; elles sont souvent regroupées dans une autre catégorie car elles ont fait l'objet de coupes sélectives ou ont été le siège d'autres activités humaines durant la période en examen''. Ces forêts, si elles sont bien gérées, peuvent elles aussi renfermer une biodiversité importante, souligne l'agence onusienne.
Présenté comme ''l'enquête la plus exhaustive sur les forêts du monde'', le document de 380 pages regroupe des données relatives à 233 pays et territoires. Elles portent sur sept thèmes: l'étendue des ressources forestières, la diversité biologique, la santé des forêts, les fonctions productives, protectrices et socio-économiques des forêts et le cadre légal, politique et institutionnel sous-tendant leur aménagement et leur utilisation.
Article publié le 08 octobre 2010