Au cours d'une réunion ministérielle à Rome sur l'avenir de la pisciculture, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a indiqué le 19 novembre que d'ici à 2030, il faudra 37 millions de tonnes de poisson supplémentaires par an pour maintenir les niveaux actuels de consommation. L'aquaculture représente le seul moyen de combler le déficit de poisson, selon la FAO. Les pêches de capture traditionnelles ayant atteint leurs plafonds de production, la pisciculture représente le seul moyen de combler le déficit. Mais elle ne pourra le faire que moyennant une promotion raisonnable et une gestion responsable, a indiqué la FAO aux représentants des principales autorités halieutiques du monde réunis pour débattre de la contribution de l'aquaculture au développement durable.

Pendant un quart de siècle, la pisciculture a constitué le secteur de production vivrière à plus forte croissance au monde (8,8 % par an depuis 1970). Aujourd'hui, quelque 45 % de tout le poisson consommé par l'homme (48 millions de tonnes au total) provient des fermes piscicoles. Selon la FAO, d'ici à 2030, avec 2 milliards d'individus qui viendront gonfler les rangs de la population mondiale, l'aquaculture devra produire près du double, soit 85 millions de tonnes de poisson par an. Et ceci, souligne l'Organisation, afin de conserver les niveaux actuels de consommation par habitant.

Aussi d'après un document de la FAO présenté à la réunion, l' aquaculture aiderait non seulement à réduire la faim et la malnutrition en offrant un aliment riche en protéines, en acides gras, en vitamines et en minéraux, mais améliorerait aussi considérablement la sécurité alimentaire en créant des emplois et en accroissant les revenus.