Le département de l'Yonne n'abrite plus que deux populations du scarabée Pique-prune ''sensible à la destruction des vieux arbres'', souligne la FNE. Ces tilleuls, âgés de 130 à 150 ans, constituent une double allée d'un kilomètre de long dans l'axe du Château de Tanlay. Le Conseil général de l'Yonne et la commune de Tanlay souhaitent abattre ces vieux arbres pour des raisons de sécurité, l'absence d'entretien de ces arbres faisant ''maintenant courir un risque pour les nombreux visiteurs de ce site classé'', explique la fédération.
L'organisation environnementale s'inquiète de l'impact de cet abattage qui pourrait entraîner ''la disparition du Pique-prune et des chauves-souris qui se réfugient dans les cavités de ces vieux arbres'', prévient Catherine Schmitt, présidente de Yonne Nature Environnement dans un communiqué.
La FNE propose des alternatives à cet abattage et exhorte le Conseil général ''à déposer une demande de dérogation''. ''La réglementation prévoit qu'il est possible de déroger à cette protection pour ''l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques'', à la condition qu'il n'y ait pas d'autres solutions satisfaisantes et que des mesures compensatoires à cette destruction soient proposées'', précise la FNE.
Selon Bruno Mériguet de l'Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), l'Europe aurait relevé, dans le cadre du réseau Natura 2000, l'insuffisance du nombre de sites désignés en Région Bourgogne pour la conservation du Pique-prune. ''Le conseil général de l'Yonne devrait être fier de pouvoir contribuer à sa préservation !'', souligne-t-il.
France Nature Environnement, l'OPIE, Yonne Nature Environnement et la LPO Yonne demandent l'arrêt des travaux et se réservent le droit de déposer un recours en justice.