Dans ce rapport, le député propose notamment de réaliser des plans de gestion des espèces, d'achever le dispositif des gestions des espèces envahissantes et de mobiliser ceux déjà prévus contre les ennemis des cultures. Pour le député, il n'est pas forcément nécessaire de faire évoluer les textes réglementaires. M. Lang prône plus largement le renforcement de la politique scientifique afin d'apporter les éléments nécessaires à la connaissance fine de la dynamique des espèces.
Mais pour la FNE, la LPO et la Ligue Roc, ce rapport traduirait une vision rétrograde et partisane de la biodiversité. Les propositions du rapport Lang visent à aggraver les menaces sur les espèces sauvages et ne répondent pas aux enjeux de la protection de la nature du XXIe siècle, ont dénoncé les associations dans un communiqué.
D'après les organisations, les propositions de M. Lang permettraient d'autoriser la destruction des nids et des œufs des oiseaux chassables, actuellement interdite ou encore le piégeage et la destruction des espèces classées nuisibles sur toute la France, au lieu de les limiter aux départements où ces espèces causent des dégâts.
Répondre aux dégâts par la seule destruction n'est plus acceptable aujourd'hui, alors que des méthodes de prévention, non nocives pour la faune, existent et sont efficaces, ont affirmé les associations regrettant que M. Lang n'ait retenu aucune de leurs propositions pour une amélioration du statut des nuisibles.
La FNE, la LPO et la Ligue Roc appellent à ''une réhabilitation'' des espèces nuisibles, qui passe par une réforme de leur réglementation, en phase avec les enjeux cruciaux de sauvegarde de la biodiversité et les attentes de la société.