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Actu-Environnement

Les associations environnementales dénoncent le rapport Lang sur les espèces nuisibles

La fédération d'associations environnementales France Nature Environnement (FNE), la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et la Ligue Roc ont dénoncé le 5 août le rapport du député de Moselle Pierre Lang, remis la semaine dernière au Ministre en charge du développement durable Jean-Louis Borloo, sur les espèces nuisibles.

Dans ce rapport, le député propose notamment de réaliser des plans de gestion des espèces, d'achever le dispositif des gestions des espèces envahissantes et de mobiliser ceux déjà prévus contre les ennemis des cultures. Pour le député, il n'est pas forcément nécessaire de faire évoluer les textes réglementaires. M. Lang prône plus largement le renforcement de la politique scientifique afin d'apporter les éléments nécessaires à la connaissance fine de la dynamique des espèces.

Mais pour la FNE, la LPO et la Ligue Roc, ce rapport traduirait une vision rétrograde et partisane de la biodiversité. Les propositions du rapport Lang visent à aggraver les menaces sur les espèces sauvages et ne répondent pas aux enjeux de la protection de la nature du XXIe siècle, ont dénoncé les associations dans un communiqué.

D'après les organisations, les propositions de M. Lang permettraient d'autoriser la destruction des nids et des œufs des oiseaux chassables, actuellement interdite ou encore le piégeage et la destruction des espèces classées nuisibles sur toute la France, au lieu de les limiter aux départements où ces espèces causent des dégâts.

Répondre aux dégâts par la seule destruction n'est plus acceptable aujourd'hui, alors que des méthodes de prévention, non nocives pour la faune, existent et sont efficaces, ont affirmé les associations regrettant que M. Lang n'ait retenu aucune de leurs propositions pour une amélioration du statut des nuisibles.

La FNE, la LPO et la Ligue Roc appellent à ''une réhabilitation'' des espèces nuisibles, qui passe par une réforme de leur réglementation, en phase avec les enjeux cruciaux de sauvegarde de la biodiversité et les attentes de la société.

Réactions5 réactions à cet article

Les ennemes de mes amis sont mes ennemeis

Pierre Lang est également président de la Fédération départementale des chasseurs et chasseur

Michelle | 06 août 2009 à 16h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:Les ennemes de mes amis sont mes ennemeis

intéressant cette information, c'est bien de demander des rapports à des gens neutres, ça c'est de la déontologie !
ne pourrait on pas classer les politiques incompétents comme "nuisibles" et pan !

chocard | 07 août 2009 à 08h54 Signaler un contenu inapproprié
Les ennemis de mes amis sont mes ennemis

C'est du n'importe quoi d'avoir demander un rapport contre les "nuisibles" à un président de société de chasse!
Ils s'attendaient à quoi?

Michelle | 07 août 2009 à 14h04 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Les ennemes de mes amis sont mes ennemeis

En effet...
La classification comme nuisible est terriblement subjective, puisqu'est nuisible, à la base, toute bestiole qui mange le gibier ou les animaux domestiques des humains, ou qui leur transmet des maladies.
Pour les vecteurs de maladie, passe, le contrôle de ces populations peut être une nécessité. En revanche, pour les petits carnivores qui croquent un perdreau de temps en temps, le futur risque d'être bien sombre. On se croit revenu aux années 70, quand le mensuel La Hulotte dénonçait les abattages massifs.
Au fait, sachant qu'une pie réussit le test du miroir, et a donc conscience de sa propre personne, si je lui tire dessus, c'est du braconnage ou un meurtre ?

Anonyme | 07 août 2009 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié
Pourquoi toujours cette tendance à la destruction

Je viens de compulser ligne à ligne le rapport de M. LANG.

Bien qu'il semble avoir quelques contacts avec des représentants d'associations environnementales, ces remerciements et ses conclusions se rapprochent un peu trop des désidératas du mouvement Chasse.
Je conçois que l'ONFCS et les fédérations de chasse sont des acteurs ô combien importants dans le suivi et la régulation des espèces "entraînant des nuisances" et je ne remets pas en cause leur utilité et leur action réfléchie quelquefois.
Cependant, ce ne sont pas les seuls à avoir des connaissances et à réaliser des actions et des études sur la faune et la flore de notre pays. Outre les mouvements internationaux avec leurs antennes nationales et locales de protection de la Nature, il existe un nombre non négligeable d'associations environnementales avec des membres motivés et pleins de bonnes volontés pour aider à récolter des données de terrain et à envisager des actions au niveau local.

Pourquoi ne pourrions-nous pas les faire participer pour aider à récolter les données scientifiques qui manquent cruellement à M. LANG et au Gouvernement ?

Je trouve également que ce rapport manquent de données chiffrées qui pourraient peut-être remettre les éléments dans un contexte plus objectif. En ce qui concerne les dégâts sur les exploitations de volailles, l'étude sur une seule région peut-elle être représentative de la situation nationale ?

Avant d'arriver à la situation finale (excusez-moi du terme,mais bon...), ne devrait-on pas penser avant à des solutions alternatives (telles que par exemple la capture et le déplacement de populations d'espèces allochtones dans leurs milieux d'origine ou des mesures d'aide un peu plus soutenues pour la protection des troupeaux par le biais de chiens par exemple. Sachant que nos grands prédateurs, si peu qu'ils soient, ne s'attaquent qu'aux proies les plus faciles à attraper...).

Quant à une liste d'indésirables pluriannuelle, ne risque-t-on pas une déficience de suivi et de gestion pour des populations "nuisibles" car en trop grand nombre à un instant x mais non nuisible de part leur action à long terme (système de prédation naturel) ?

Outre les chasseurs, qui est sur le terrain sinon les membres des associations environnementales locales ?

Et avant de prendre toute décision quant à l'avenir d'un être vivant, il vaudrait quand même mieux avoir des données scientifiques fiables et objectives....

Et, il ne faudrait pas oublier que les Départements d'Outre-Mer font partie de la France au même titre que la Corse. Dans quelle partie du rapport sont-ils évoqués ?
Je sais : la problématique n'est pas la même étant donné que la faune et la flore des DOM sont différentes de celles de la Métropole, mais des problèmes de "nuisibles" existent également là-bas.
Encore une fois, le Gouvernement semble tout faire pour oublier ces petits paradis perdus. Loin des yeux, loin du coeur...????



A bon entendeur, salut. Et j'espère qu'il existera d'autres consultations de l'ensemble des acteurs avant que le Gouvernement ne prennent des décisions trop hâtives et péjorant encore notre belle Terre...

Anto | 07 août 2009 à 15h09 Signaler un contenu inapproprié

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