"Cela peut être une chance pour Fessenheim d'être la première centrale à fermer", a déclaré la ministre de l'Ecologie devant la commission d'enquête relative aux coûts de la filière nucléaire ce mercredi à l'Assemblée nationale.
Ségolène Royal a rappelé des chiffres du CEA selon lesquels 400 centrales doivent être démantelées dans le monde et souligné le marché considérable que représente ce démantèlement. "Nous devons préempter ce marché mondial ", a déclaré la ministre.
Pour cela, le site de Fessenheim est susceptible de devenir "un site expérimental qui va mener les opérations du début à la fin du démantèlement d'une centrale" et ainsi devenir un "pôle d'excellence". "EDF pourra se positionner sur le marché mondial" en valorisant cette expérience, contribuant au savoir-faire de la France dans la gestion des centrales sur toute leur durée de vie, a poursuivi la ministre.
"Peut-être pourra-t-on maintenir autant d'emplois qu'il en y en a actuellement", a-t-elle ajouté. Au final, Fessenheim ne coûtera rien car la fermeture du site rapporte aussi, a précisé Ségolène Royal qui, en réponse aux interrogations du député UMP Hervé Mariton, a proposé la mise en place d'un groupe de travail spécifique réunissant les différentes parties prenantes sur cette question.