La Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement (Fnade) a dénoncé le 28 mars les statistiques européennes des déchets ménagers municipaux 2012 que vient de publier Eurostat.

La Fnade pointe à nouveau la méthode de calcul et une "harmonisation insuffisante des données" qui ne permettraient pas "de comparer objectivement" les résultats des différents pays. "Seuls les flux de déchets ménagers sont couverts alors qu'ils représentent moins de 30% des tonnages de déchets non dangereux en France", indique la fédération. Elle relève des écarts de calcul qui "affectent les taux de recyclage/valorisation" des pays.

Selon Eurostat, la France aurait recyclé 23% des déchets municipaux générés en 2012. Ramenés au seul périmètre des déchets ménagers et assimilés (DMA), une intégration "des déchets triés exportés" dans les données Eurostat "mettrait la France à un taux de recyclage dépassant les 40%", estime la fédération. Selon elle, la qualification du mode de traitement retenu sur des sites multi-installations "biaise parfois le taux de déchets stockés en ne retenant que le mode de traitement prédominant". De même, l'utilisation de certains déchets pour remblaiement ou aménagement de centre de stockage "est selon les pays comptée en recyclage ou pas".

"Afin que la France ne soit pas pénalisée par une politique-déchets basée sur des données non comparables", la Fnade demande une méthode "unique" de calcul fondée sur "des définitions plus précises dans les questionnaires transmis par Eurostat". Elle réclame également un reporting européen "englobant à l'avenir les déchets non dangereux des ménages et ceux des activités économiques".