Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Fonds démonstrateur recherche : accélérer l'innovation dans les technologies de l'énergie

Quatre cent millions d'euros sont alloués sur 4 ans pour financer le développement expérimental et accélérer ainsi l'essor de nouvelles technologies de l'énergie. Biocarburants et véhicules du futur sont les premiers domaines concernés aujourd'hui.

Energie  |    |  S. Fabrégat
En octobre dernier, Nicolas Sarkozy s'était engagé, lors des conclusions du Grenelle de l'environnement, à mobiliser des financements pour soutenir le développement de nouvelles technologies de l'énergie : nous allons engager 1 milliard d'euros sur 4 ans pour les énergies et les moteurs futurs, la biodiversité, la santé environnementale. Là où nous dépensons 1 euro pour le nucléaire, nous dépenserons le même euro pour la recherche sur les technologies propres et sur la prévention des atteintes à l'environnement.
Neuf mois plus tard, Jean-Louis Borloo, ministre chargé de l'Ecologie, Christine Lagarde, en charge de l'Economie et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieure et de la Recherche, annonçaient la naissance du fonds « démonstrateur recherche », destiné à encourager l'innovation technologique. Mais son financement a été revu à la baisse : 400 millions d'euros seront alloués sur 4 ans à ce fonds, contre 1 milliard d'euros annoncé par le Président de la République et inscrit dans le projet de loi Grenelle. Celui-ci prévoit en effet de porter à 1 milliard d'euros d'ici 2012 les crédits alloués aux nouvelles technologies de l'énergie.

Favoriser l'expérimentation et l'essor d'innovations technologiques

Après le lancement, début juillet, d'un comité stratégique sur les éco industries, le gouvernement souligne à nouveau, avec le lancement de ce fonds, sa volonté de soutenir l'innovation dans le domaine des éco technologies.
Le fonds « démonstrateur recherche » est destiné à financer le stade de développement expérimental, stade qui intervient entre la phase de recherche et celle de l'industrialisation, et qui souvent, par manque de moyens ou de perspectives, tarde à être mis en œuvre. Le fonds s'adresse aux industriels ou aux groupements d'industriels avec des partenaires publics ou privés. Ce soutien public s'appliquera à financer l'expérimentation, dès lors que le coût de réalisation est important, que la technologie est en développement et qu'elle n'a pas d'application industrielle. Les perspectives de marché des technologies et équipements développés ne doivent pas être immédiates même si la finalité est d'aboutir à une production à l'échelle industrielle des technologies soutenues.
Prototypes, bâtiments témoins… Les financements permettront aux chercheurs de valider leurs technologies encore en développement en les intégrant dans un système représentatif des conditions industrielles de fonctionnement et permettra donc un essor plus rapide de ces innovations : il s'agit de faire gagner quelques années à des projets innovants situés sur des marchés stratégiques, a expliqué Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie.
Ce fonds vise les secteurs du transport, de l'énergie et de l'habitat.
Le domaine du transport devrait permettre d'apporter un soutien spécifique à la réalisation de prototypes de véhicules électriques urbains (véhicules légers et petits utilitaires) et de véhicules hybrides mettant en oeuvre de nouveaux concepts de chaînes de motorisation, précise l'Ademe, en charge du pilotage du fonds « démonstrateur recherche ».
Le secteur de l'énergie va quant à lui recourir aux démonstrateurs de manière généralisée, et notamment pour le développement des technologies de captage et de stockage géologique du CO2, la production de biocarburant de deuxième ou troisième génération ou encore pour de nouvelles filières d'énergies renouvelables ou de convertisseurs d'énergie (énergies marines par exemple). Enfin, pour l'habitat, les démonstrateurs peuvent être sollicités afin de valider les innovations et les opérations de démonstration de bâtiments innovants de territoires durables ou l'intégration de produits et techniques innovants.

Les véhicules du futur en priorité

Dès le lancement du fonds « démonstrateur recherche », l'Ademe a publié les deux premiers appels à manifestation d'intérêt. Ceux-ci portent sur la production de biocarburants de seconde génération et sur les véhicules routiers à faible émission de gaz à effet de serre.

Alors que les objectifs français en matière d'incorporation des agrocarburants dépassent ceux définis par la directive européenne 2003/30/CE et que les agrocarburants de 1ère génération soulèvent de nombreuses critiques, le gouvernement entend soutenir à travers ce fonds le développement des agrocarburants de deuxième génération. Ceux-ci permettraient de valoriser l'intégralité de la plante pour produire des biocarburants, d'assurer une meilleure complémentarité, et non une concurrence entre les différents usages de la biomasse, en particulier vis-à-vis du secteur alimentaire, tout en limitant les pressions sur l'environnement, selon l'Ademe.
Deux technologies font l'objet de l'appel à manifestation d'intérêt : les technologies de production par voie thermochimique, reposant sur la pyrolysegazéification de la biomasse et les technologies de production par voie biologique, reposant sur l'hydrolyse enzymatique et la fermentation de la biomasse. Il est dorénavant nécessaire de déployer sur le territoire national, des démonstrateurs de recherche de taille significative, afin d'évaluer et valider les potentiels industriels, économiques, sociaux et environnementaux des technologies en cours de développement pour les différentes voies possibles de production de biocarburants de seconde génération.

Le deuxième appel publié concerne les véhicules routiers à faible émission de GES. Au-delà de la première priorité qui vise à maîtriser la croissance de la mobilité urbaine subie et à développer une offre modale alternative au véhicule routier, une action sur le véhicule lui-même est indispensable. (…)Dans ce contexte, les voies offertes par les véhicules technologiques mobilisant fortement l'énergie électrique sont à la fois prometteuses et délicates à explorer. Le gouvernement a décidé dans le cadre du Grenelle de l'environnement de mener un plan spécial pour faire avancer ces technologies via une série de véhicules démonstrateurs.
Les technologies en lien avec le groupe motopropulseur (logique de l'offre d'énergie du véhicule) et les technologies en lien avec la forme et la nature du véhicule (logique de la demande d'énergie du véhicule) seront soutenues en priorité.

La date de clôture de ces appels a été fixée au 30 septembre prochain.

Réactions5 réactions à cet article

Oui, très bien, mais

la priorité est certainement aux économies et il y a de grandes marges :
- d'électricité : trains électriques qui roulent moins vite, mise au rebut de tous ces appareils électroménagers inutiles, réduction des puissances installées pour réduire les pics de consommation donc de production donc le nombre de centrales électriques.
- de carburant car les biocarburants ne suffiront jamais. Là aussi il faut rouler, voler, moins vite. Réduire le nombre de véhicules, supprimer les véhicules trop consommateurs. Au fait c'est quoi les biocarburants de 3ème génération dont on entend parler sur Internet ?
- il est bien évident que les incitations fiscales ne pourront suffire et que la contrainte légale doit s'imposer. Vite. Par exemple interdire le radiateur électrique qui a un très mauvais rendement électrique - thermique par rapport aux pompes à chaleur (ce que font déjà certains pays) et rendre obligatoire le solaire thermique sur toute construction neuve ou en rénovation (l'Espagne l'a fait, certaines villes en Allemagne aussi).
- alors on s'aperçoit que les milliards d'euros publics injectés dans le nucléaire l'ont été en pure perte et que ne serait-ce que la moitié de cet argent investi dans de vrais projets écologiques permettrait d'économiser des centrales nucléaires, donc plus que l'investissement initial.

René-Pierre | 31 juillet 2008 à 09h37 Signaler un contenu inapproprié
Re:Oui, très bien, mais

il n'est pas normal de financer la recherche sur le captage et le stockage de co2 ainsi que les agrocarburants fussent ils de deuxiéme génération car ils ne constituent pas des solutions écologiques aux probléme du co2 bien au contraire.

lionel gaulier | 31 juillet 2008 à 10h05 Signaler un contenu inapproprié
Biocarburant de 3è génération.

Juste une explication rapide.
Les biocarburants de 3ème génération seraient issus de la "biomasse" des micro-organismes qui ont une très forte capacité de croissance ET peuvent être totalement confinés.

Affaire à suivre... Pour le reste, je préfère m'abstenir

Frédéri | 31 juillet 2008 à 10h42 Signaler un contenu inapproprié
Re:Oui, très bien, mais

je suis d'accord on doit imposé une contrate légale au société qui ne recycle pas, au constructeur de vehicule comme Me... qui font des prix pour que leurs client achetent leur 4*4 classé E au moins du montant du malus et carte grise qui est majoré, beaucoup le font.Une contraite pour qu'il arrete de commercialisé des véhicule qui dépasse la classe C. Imposé au entreprise qui on une grande surface comme les grandes surfaces, les centre commerciaux et les entrepots à mettre des panneau solaire sur leurs toits. Une fois que les entreprises sont imposé que cela soient ds le reclyclage, ds le choix des voiture de fonction (hybride ou ecologique), les particuliers le feront plus naturellement car tout seras déjà sur le marché. En effet, je suis écolo. mais la ou je suis impossible d'aller au boulot sans prendre de voiture car aucn tansport en commun et a pied c'est bcp trop long et a velo tu mets au moins de heures 2h, mais s'il y avais des voiture a pac hydogene avec 0 pollution j'achete, s'il y avait des hybriques aussi compact qu'une twingo, 206 j'acheterai. Mais rien est sur le marché alos que cela fait des année qu'on en parle et qu'on continue de polllué ou sont c'est voiture et autre avancer technologique pour moins consommé ou pollué. je vous le dit il sortent juste du placard maintenant que tout le monde parle de cela mais cela fait depuis au moins 40 ans que les scientiques ont prevénue les politiciens et toujours rien.

RIEN NE CHANGERAS TANT QUE LA POLIQUE NE CHANGE PAS ET CE MAINTIENNE DS LEUR COURAGEUX CHOIX!!!!!!

Anonyme | 04 août 2008 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié
réaction

ok l'idée est très bonne. Un problème se pose pour l'africain que je suis.Vue notre sous développement, quelle technologie énergétique pouvons nous développer?......................................................l'exploitation et la culture gigantesque des biocarburants pourront contribuer à accélérer les véhicules propres ou hybrides.Nous pouvons réfléchir dans ce sens

jeannot | 12 août 2008 à 19h03 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires