Le document prône une ''rupture technologique dans le bâtiment'' - avec un plan thermique de grande ampleur visant à réduire les besoins d'énergie - et un ''changement radical de stratégie dans les transports'', donnant priorité au rail sur la route. Globalement, l'objectif est de réduire de 20% d'ici 2020 les émissions actuelles du secteur transport qui représente 25% des émissions françaises de gaz à effet de serre (GES). L'idée d'un bonus-malus récompensant les voitures propres et pénalisant les plus polluantes est retenue. Mais celle de réduire de 10 km/h la vitesse sur les routes et autoroutes n'est mentionnée qu'entre parenthèses, loin de faire l'unanimité, précise l'AFP.
L'Alliance pour la planète constate dans un communiqué les progrès notables dans la rédaction de ce texte mais reste sur sa faim concernant les modalités des négociations mais ''surtout le contenu opérationnel'' accompagnant les objectifs affichés. Le couvert est mis, on a une idée du menu mais on ne sait toujours pas ce que l'on va manger !, déclare Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France et porte-parole de l'Alliance pour la planète. La phase finale doit aboutir à des mesures concrètes, précises et radicales qui manquent pour le moment dans le document devant servir de base à la négociation, ajoute-t-il. Un catalogue de déclarations, d'objectifs généraux et de démarches volontaires des entreprises constituerait à coup sûr un échec ! L'ambition affichée par le Président de la République et le Ministre d'Etat doit se traduire par des ruptures industrielles et agricoles et des paquets de mesures concrètes, planifiées et financées !, conclut Yannick Jadot.
Article publié le 18 octobre 2007