L'association écologistes Générations Futures annonce avoir déposé une plainte pour tromperie aggravée le 18 mai dernier auprès du Procureur de la République de Paris. "Nous avons porté à sa connaissance les faits concernant les modes d'évaluation du glyphosate. Selon nous l'agence allemande BfR chargée de l'évaluation de cette molécule, l'agence européenne EFSA et les fabricants tels que Monsanto ont participé à donner une image exagérément sûre de ce produit", affirme François Veillerette, le porte-parole de l'association. Il ajoute que "la décision de poursuivre revient maintenant au Procureur de la République, mais que si aucune suite n'était donnée, une action directe à l'encontre de ces acteurs pourrait être envisagée".
L'association avait annoncé le 2 mai dernier qu'elle souhaitait agir contre l'industriel Monsanto pout mise en danger de la vie d'autrui, mais au regard des difficultés rencontrées pour caractériser l'infraction, elle a préféré revoir sa stratégie.
Alors que le comité d'experts de l'Union européenne chargé de trancher la question de la réautorisation de la commercialisation du Roundup, a pour la deuxième fois échoué à trouver un accord, François Veillerette tient à souligner que cela n'aura aucun impact sur l'action de Générations Futures. "Ce sont les ressorts de la prise de décision et les modes d'évaluation que nous contestons", a-t-il rappelé.
L'association participe également à une plainte commune déposée avec cinq autres ONG, Global 2000, PAN Europe, PAN UK, Nature et Progrès Belgique et wemove.fr devant les juridictions allemandes à l'encontre du Bfr, pour "déni des effets cancérogènes du glyphosate".