Le ministère de la Transition écologique soumet à la consultation du public (1) jusqu'au 30 septembre prochain un projet d'analyse (2) de la meilleure option de gestion des risques du HHCB (3) . Cette substance est classée très toxique pour la vie aquatique et est un probable perturbateur endocrinien. Elle est utilisée dans les désinfectants, les produits antiparasitaires, les produits de lavage ou de traitement de l'air, les parfums ou encore les cosmétiques.
Le projet d'analyse a été réalisée par l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses). Celle-ci indique que l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) a lancé un contrôle de conformité de la substance en octobre 2018. Ce contrôle nécessite une étude de toxicité pour le développement pré-natal et une autre pour la reproduction, prolongée sur une génération. Deux études qui peuvent fournir des informations utiles sur les effets de perturbation endocrinienne à long terme sur l'homme, indique l'Anses. Des études complémentaires pourraient être nécessaires, indique cette dernière, notamment pour clarifier les effets endocriniens chez les poissons. Une nouvelle évaluation des propriétés de persistance, de bioaccumulation et de toxicité (PBT) du HCCB est également nécessaire selon l'agence.
Cette analyse de l'Anses s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens adoptée en avril 2014. Cette feuille de route prévoit que l'agence sanitaire étudie chaque année des substances susceptibles d'être perturbatrices endocriniennes ou utilisées en substitution. La deuxième stratégie nationale sur les PE est en cours d'adoption. Les ministres de la Santé et de la Transition écologique ont soumis le projet à la consultation du public en janvier dernier.