De Julien Aubert (LR) à Hubert Wulfranc (PCF) en passant par Delphine Batho (non inscrite), Marie-Noëlle Battistel (PS) et Loïc Prud'homme (LFI)... Plus d'une centaine de députés ont déposé, le 6 avril, une proposition de résolution pour s'opposer à l'ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques. Cette ouverture est imposée par l'échelon européen. En mars, la Commission européenne a mis en demeure la France, et sept autres pays, afin que que "les marchés publics dans le secteur de l'énergie hydroélectrique soient attribués et renouvelés dans le respect du droit de l'UE".
Les députés demandent d'ailleurs à l'Etat de se rapprocher des autres pays mis en demeure afin d'obtenir l'exclusion de l'hydroélectricité des directives imposant l'ouverture à la concurrence. Ils considèrent ce secteur comme stratégique "tant pour la production d'électricité renouvelable que pour la gestion de la ressource de l'eau". "Il y a un enjeu de souveraineté nationale et un enjeu écologique", souligne Delphine Batho.
La FNME CGT se réjouit de cette initiative. Elle propose un compromis "eurocompatible" : la mise en place de services d'intérêt économique général (SIEG). "Les droits spéciaux de mission de service public doivent être confiés aux trois opérateurs historiques (CNR, EDF et SHEM sous réserve que leurs statuts juridiques soient en cohérence avec une gestion publique)", estime-t-elle.
