L'Organisation internationale pour la standardisation (ISO) a publié le 31 juillet un standard (1) permettant de certifier "l'empreinte eau" des entreprises, institutions publiques, organisations non gouvernementales ou tout autre acteur.
La norme ISO 14.046, basée sur une analyse du cycle de vie, est un outil d'optimisation de la gestion de l'eau. Grâce à l'information scientifique fournie par cette certification, le certifié doit être à même d'adapter son processus de production ou ses modes d'utilisation de l'eau, afin de limiter le gaspillage de la ressource.
Une méthode multicritères
La norme a été élaborée grâce aux contributions d'entités spécialisées dans l'analyse du cycle de vie, tels que Veolia environnement, Danone eau France ou EDF R&D. Ainsi, l'analyse du cycle de vie devient une méthode incontournable. Celle-ci "permet de quantifier les impacts d'un produit (qu'il s'agisse d'un bien, d'un service voire d'un procédé) sur l'ensemble de son cycle de vie, depuis l'extraction des matières premières qui le composent jusqu'à son élimination en fin de vie", définit l'Ademe.
Si la norme ISO 14.046 est sans aucun doute un vecteur de transparence, en particulier vis-à-vis des consommateurs, et un moyen de mieux cerner l'empreinte écologique, son rôle d'aide à la décision devra être démontré tout au long de son existence. En effet, l'analyse du cycle de vie est une méthode dont "la finesse peut parfois paraître handicapante en terme de conclusions opérationnelles", admet l'Ademe sur son site (2) , qui rappelle qu'il s'agit d'un "outil d'aide à la décision" et non d'un "outil de décision".