Hausse des investissements dans l'eau et les déchets
Un tiers de la dépense liée à l'environnement est destiné à la gestion des eaux usées, soit 12,1 milliards d'euros. Les investissements dans ce domaine sont en hausse de 7,2% en 2006 pour satisfaire aux obligations réglementaires et rénover des équipements existants, souligne le rapport.
La dépense pour la collecte et de traitement des déchets représente aussi un tiers de la dépense globale soit 11,6 milliards d'euros. La hausse de 7,1% des investissements dans ce domaine en 2006 est liée au développement de la collecte sélective et du tri. 2005 avait également connu une augmentation des dépenses due à la mise aux normes des incinérateurs.
La contribution des autres domaines ne représente qu'un tiers de la dépense. La dépense destinée à limiter les effets du bruit et à lutter contre la pollution de l'air diminue légèrement après une forte hausse en 2005, même si, dans le cas de l'air, il s'agit plutôt d'une stabilisation après la hausse exceptionnelle l'année passée. Pour le bruit, cette baisse s'explique par la fin des financements alloués dans le cadre des contrats de plan État-Régions 2002-2006.
Progression des dépenses courantes et en capital
En 2006, les dépenses courantes (consommations intermédiaires et les frais de personnel) et les dépenses en capital (investissements et les études internes ou les achats de services d'études) progressent au même rythme.
La dépense courante représente ainsi 70 % de la dépense totale en 2006 et s'élève à 25,4 milliards d'euros. La gestion des déchets (9,7 milliards d'euros) et des eaux usées (7 milliards) en représentent les deux tiers. La dépense courante est également en forte hausse dans le domaine de l'administration générale (+11,5 %) en raison de la progression des dépenses de personnel. Dans le cas de l'air, la hausse observée (+9,1 %) est due à la forte augmentation des achats de produits adaptés et connexes. Ainsi, le marché des chaudières individuelles à condensation connaît un essor considérable, puisque les ménages sont sensibles à leurs performances accrues. Hormis pour la biodiversité et les paysages (+5,1 %), la dépense courante progresse peu en 2006 pour les autres domaines.
Les investissements constituent quant à eux 30 % de la dépense globale de protection de l'environnement tandis que pour l'ensemble de l'économie, il ne représente que 20% du PIB. La dépense en capital continue de progresser en 2006 (+4,4 %).
Des inégalités en matière de responsabilité et de paiement des dépenses
Les administrations publiques, les entreprises et les ménages financent chacun environ un tiers de la dépense totale. La hausse de la dépense est financée principalement par les ménages et à un degré moindre par les entreprises. En revanche, l'initiative des dépenses est moins bien répartie. Alors que les administrations sont responsables des deux tiers de la dépense, elles n'en financent que 34%. Les ménages, eux, sont responsables de 7% de la dépense mais en payent 31%. Les entreprises contribuent au tiers restant de la dépense.
376.000 emplois dans l'environnement en 2006
Les activités de protection de l'environnement représentent 60 % des effectifs, contre 40 % pour les activités liées à l'environnement. La gestion des eaux usées et celle des déchets regroupent près de la moitié des emplois tandis que l'entretien du cadre de vie, les activités transversales (administration générale et recherche et développement) et la ressource en eau en regroupent chacun autour de 10 % environ. En 2006, l'emploi ne progresse que dans des activités liées à l'environnement, notamment la récupération (+4,3 %) et les activités transversales (+3,3 %).
Des chiffres qui étonnent d'ailleurs toujours David Ascher, Directeur d'Emploi-Environnement. Dans un contexte de réchauffement climatique, je ne trouve les métiers des énergies renouvelables qu'en annexe. Une marginalisation qui paraît d'autant plus incompréhensible que les objectifs nationaux du Grenelle et européens de réduction d'émissions de GES font la part belle aux EnR et à la maîtrise de l'énergie dans le Bâtiment.
2/3 des emplois dans le privé
Avec 248.200 emplois en 2006, le secteur privé représenterait donc selon l'IFEN les deux tiers des emplois générés par l'activité environnementale. Les éco-entreprises, qui produisent des biens ou services spécifiquement environnementaux, représentent environ 221.300 emplois, dont 140.200 dans les services et 67.800 dans le BTP lié à l'environnement. De son côté, l'emploi environnemental dans le secteur public a peu varié. Les effectifs ont diminué de 500 personnes, pour atteindre 127.700 emplois en 2006.