L'Observatoire régional des déchets en Île-de-France (Ordif) publie son bilan pour l'année 2021. Depuis le début de l'observation en 2000, la collecte de déchets ménagers et assimilés (DMA) bat un nouveau record en 2021 : 5,8 millions de tonnes. Le dernier pic de production datait de 2011. Avec 476 kg par habitant (y compris les déchets produits par les petits professionnels), il s'agit d'un « fort rebond après l'année 2020 marquée par le covid et un recul de la production de déchets ménagers et assimilés (+ 20 kg) ». Le ratio de DMA baisse ainsi de 30 kg/hab./an par rapport à 2000, mais il est reparti à la hausse depuis 2015.
Si la collecte sélective poursuit sa tendance à la hausse, à 62 kg par habitant, en revanche, elle est toujours en dessous de la moyenne nationale à 82 kg/hab./an, car les deux tiers des déchets recyclables ne sont pas triés et restent donc « dans le flux résiduel voué essentiellement à l'incinération ». Le flux des recyclables hors verre (carton, papier, etc.) progresse de 9 %, tandis que le refus de tri (hors verre) reste « stable, à un niveau élevé » (26,8 %).
Concernant les ordures ménagères résiduelles (OMR), le ratio est en forte baisse depuis 2000. Le ratio résiduel net 2021 se porte à 346 kg/hab./an, mais considérant une moyenne de 335 kg/hab./an sur les cinq dernières années, contre 447 sur la période 2010-2015, une « dynamique favorable à l'économie circulaire » se confirme selon l'Ordif. D'autant plus que « le résiduel net par habitant après les opérations de prévention, réemploi et recyclage a baissé de 12 kg/hab./an en moyenne entre les deux périodes ».
Le taux de recyclage atteint également un niveau record depuis l'an 2000, à 25,3 %. Un chiffre loin de l'objectif réglementaire de 65 % en 2035, mais l'Ordif souligne que la tendance est tout de même à la hausse. Le refus de tri des papiers, cartons et autres emballages s'élève à 26,8 %, un taux qui « évolue peu, mais reste élevé », et qui correspond à 137 690 tonnes de refus qui ont été envoyées en usines d'incinération (96 %) ou en centres d'enfouissement (3 %).
Enfin, après le recul de 2020, la collecte en déchèteries repart à la hausse et dépasse le million de tonnes.