À l'approche de la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27), en Égypte, Insure our Future, un collectif d'ONG, dont Greenpeace ou Reclaim Finance, a publié, le 19 octobre, son classement annuel des trente premiers assureurs et réassureurs mondiaux (1) sur leurs politiques d'exclusion des combustibles fossiles. Parmi eux, 25 disposent désormais d'une politique sur le charbon et 19 sur le pétrole et gaz. Cette année, Allianz, Axa et Axis Capital sont les mieux classés pour leurs politiques de sortie du charbon, tandis qu'Aviva, Hannover Re et Munich Re arrivent en tête pour leurs exclusions du pétrole et du gaz, observe le collectif dans un communiqué.
En bas du classement, se trouve un groupe d'assureurs n'ayant pas encore adopté de restrictions concernant la couverture des projets de charbon, de pétrole ou de gaz, notamment les assureurs américains Berkshire Hathawayet Starr et l'assureur bermudien EverestRe. « Le Lloyd's of London du Royaume-Uni obtient également un très mauvais score, après avoir annoncé un cadre de sortie du charbon en 2020, puis fait machine arrière en le déclarant facultatif. »
Ainsi, la part de marché des assureurs qui excluent le charbon a atteint 62 % sur le marché de la réassurance et 39 % sur le marché de l'assurance primaire. La part des restrictions sur le pétrole et le gaz est passée de 3 à 38 % chez les réassureurs, et de 5 à 15 % chez les assureurs primaires, précise le collectif.
Munich Re, Swiss Re et Allianz ont, par exemple, adopté des politiques « ambitieuses » en s'engageant à ne plus assurer la plupart ou la totalité des nouveaux projets de production de pétrole et de gaz. En revanche, Axa et Zurich, deux grands assureurs des secteurs pétrolier et gazier, « n'ont pris que des mesures mineures en s'engageant à ne plus assurer l'exploration pétrolière, mais pas la nouvelle production de pétrole ni l'exploration ou la production de gaz. Parallèlement, les principaux assureurs de combustibles fossiles comme AIG,Chubb, Lloyd's et Tokio Marine n'ont pas encore adopté de restrictions concernant le pétrole et le gaz conventionnels », constate le collectif.
« Avant la COP 27, les assureurs doivent désormais sortir complètement du charbon, du pétrole et du gaz et démontrer que l'industrie est prête à respecter ses engagements nets zéro », demande le collectif d'ONG.
