Les représentants des États membres européens ont décidé, le 23 octobre dans le cadre d'un comité permanent des végétaux, de ne pas renouveler l'autorisation du mancozèbe. Ce fongicide sera donc interdit à partir du 31 janvier 2021. L'agence française de sécurité sanitaire (Anses) préconisait, en avril dernier, de ne pas renouveler l'approbation de cette substance, considérée comme toxique pour la reproduction, de catégorie 1B.
« Dans son avis de 2019, l'EFSA [Autorité européenne de sécurité des aliments] a identifié six "domaines critiques d'inquiétude", c'est-à-dire six raisons pour lesquelles le mancozèbe ne devrait pas être autorisé par l'UE, parmi lesquelles le fait qu'il s'agit d'un pesticide perturbateur endocrinien complet, qu'il est classé comme toxique pour la reproduction et qu'il présente des risques élevés pour les oiseaux, les mammifères, les arthropodes non ciblés et les macro-organismes du sol », indiquaient également plusieurs associations dans une lettre au ministre de l'Agriculture, cet été.
Ce fongicide est l'un des plus vendus en France aujourd'hui. Selon l'Anses, à ce jour, « 93 préparations commerciales contenant du mancozèbe disposent d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les produits phytopharmaceutiques, correspondant à 78 usages ». Il est très utilisé notamment dans la culture de pommes de terre, de melons, de tomates, de pommes et de poires ainsi qu'en viticulture.