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La LPO alerte sur les conséquences de la sécheresse de 2022 pour la biodiversité

Biodiversité  |    |  F. Bénard
La LPO alerte sur les conséquences de la sécheresse de 2022 pour la biodiversité

La LPO a mené une étude (1) sur dix réserves naturelles qu'elle gère en Charente-Maritime et en Vendée, soit plus de 13 000 hectares. Elle montre que la sécheresse du printemps et de l'été 2022 a eu des impacts majeurs sur la faune et la flore de ces sites protégés.

L'étude relève premièrement un impact important de la sécheresse sur la reproduction de certaines espèces d'oiseaux, qui a été faible, voire nulle chez la guifette noire, en danger d'extinction, dans le marais poitevin. Même constat pour certaines espèces d'amphibiens et d'insectes : le pélobate cultripède, un crapaud, et le leste à grand stigma, une demoiselle, ne se sont pas reproduits en 2022 sur la réserve de Moëze-Oléron.

De août à décembre, la fréquentation des réserves par l'avifaune était globalement en baisse, avec, en août 2022, des effectifs d'oiseaux migrateurs 19 fois moins importants que la moyenne des cinq dernières années sur deux réserves. La LPO relève aussi des végétations terrestres et aquatiques absentes ou qui ont eu du mal à se développer, ainsi que des fossés et zones humides asséchés de manière précoce et prolongée. À certains endroits, « la plupart des fossés étaient complètement asséchés dès le mois de juin ». L'étude pointe également, dans certaines réserves, une assez forte mortalité des poissons, ou encore une salinité élevée, notamment dans les fossés et marais salants. Enfin, le manque d'eau et de fourrage a été difficile pour la gestion du bétail.

Il s'agit là d'une « une réelle perte de biodiversité », résume la LPO : « les suivis et analyses doivent se poursuivre pour mieux quantifier les impacts sur le moyen terme ». L'association souligne également que les impacts sont plus compliqués à évaluer pour les réserves marines. Elle appelle l'État à « poursuivre la création et l'extension des réserves naturelles nationales », et à limiter les « pressions additionnelles […], en particulier en périphérie de ces espaces protégés ».

« Cette étude inédite de la LPO montre que les événements météorologiques anormaux n'épargnent pas les espaces protégés, pourtant plus résilients, et menacent ainsi la nature en son cœur », déplore Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.

1. accéder à l'étude de la LPO
https://www.lpo.fr/media/read/24553/file/Se%CC%81cheresse%202022%20et%20biodiversite%CC%81%20des%20espaces%20naturels%20LPO.pdf

Réactions1 réaction à cet article

Par comparaison et pour vous faire une idée réelle de comment travaille la LPO sur les sites qu'elle met ici en avant (ou plutôt comment elle ne travaille pas!) allez visiter la réserve tenue par la Fédération des Chasseurs de la Charente Maritime, là vos verrez que la nature ne se régulant pas seule, l'homme peut lui aider à maintenir la faune et la flore.

jmf | 25 avril 2023 à 11h48 Signaler un contenu inapproprié

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