Les zones à trafic limité vont-elles fleurir dans les agglomérations françaises ? La commission du développement durable de l'Assemblée nationale a voté, le 20 mai, un amendement du député LREM Jean-Luc Fugit qui va dans ce sens. La disposition, votée dans le cadre du projet de loi d'orientation des mobilités (LOM), donne la compétence au maire pour restreindre l'accès de façon permanente à certaines catégories d'usagers pour des nécessités de circulation ou de protection de l'environnement.
"A la différence des zones à faibles émissions où les véhicules sont autorisés à circuler selon leur niveau de pollution, c'est le type d'usage du véhicule qui détermine la liberté de circuler de celui-ci dans la zone à trafic limité", explique le député. L'accès peut ainsi être réservé aux résidents, aux professionnels et/ou aux transports en commun. Si l'objet premier n'est pas celui de faire baisser les émissions polluantes, l'expérimentation d'une telle zone dans le centre-ville de Nantes a permis d'apaiser le trafic routier et de faire croître le trafic cycliste, rapporte M. Fugit.
Le projet de loi, sur lequel le gouvernement a engagé la procédure accélérée et qui a été adopté le 2 avril en première lecture par le Sénat, sera examiné en séance publique à compter du 3 juin prochain.
